" L'ascétisme des classes préparatoires, l'intensité du travail exigé, la pression des idéaux transgénérationnels, le recours à des processus limites et la continuité d'une réussite sans faille sont des exemples de facteurs pouvant mettre à mal le travail psychique de l'adolescence. L'expérience montre que parmi les postulants aux grandes écoles il existe, à côté de structures névrotiques classiques, un pourcentage non négligeable de jeunes dotés d'organisations plus limites, voire même, pour certains, assez proches de la psychose. "
Promis à un avenir ambitieux, les élèves des classes préparatoires et des grandes écoles apparaissent comme privilégiés. Pourtant, ils connaissent, peut-être plus secrètement que d'autres, des difficultés psychologiques souvent mal reconnues et analysées. Réunis sous la direction de Claire-Marine François-Poncet et d'Alain Braconnier, une dizaine de spécialistes tentent ici de dépasser l'analyse simpliste qui associe fréquemment le malaise à l'échec scolaire. Et si un certain déséquilibre faisait partie des conditions de réussite à ce type de concours ? Des crises identitaires sérieuses, parfois dramatiques, atteignent ceux qui parviennent à intégrer la grande école de leur choix. Un éclairage multiple, de la psychanalyse à la sociologie, permet de mieux cerner cette question longtemps taboue.
Issu d'un colloque organisé par l'association Présage et la Fondation de France, cet ouvrage a également reçu leur soutien pour la diffusion de cette édition.

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