Nos enfants de la drogue

« Depuis ma rencontre avec Vivi, je me sens plus fort et plus intelligent. J'ai moins honte de moi, de notre pauvreté. La honte, ça m'étouffe, ça me donne envie de vomir. Vivi m'a enlevé de la caboche les idées de mort qui me hantaient. Elle est joyeuse. Elle rit à toutes mes bêtises. Elle siffle comme un garçon. Elle m'embrasse et me dit qu'elle m'aime. C'est ma cigale. » En 1958, la villa Les Mimosas, une grande bâtisse du sud de la France, abrite six familles et une ribambelle de minots. Les parents bataillent contre les misères de la vie, les enfants, eux, ne pensent qu'aux vendanges, à la pique aux roses, à l'amour. À treize ans, le Petit se tient à l'écart et rejette sa famille, son père, montrés du doigt par le voisinage. Un rayon de soleil transforme son existence : Vivi, espiègle, jolie, débrouillarde. Au cour des senteurs méditerranéennes, Vivi et le Petit s'offrent l'un à l'autre les bonheurs inoubliables des premières amours.

Le petit

Enseignants agressés par leurs élèves, adolescents rackettés, battus, torturés, violés par leurs camarades de collège... Comment et pourquoi des enfants d'aujourd'hui, toutes classes sociales confondues, en arrivent-ils à commettre des actes d'une telle gravité ? 
Les faits divers concernant la violence des adolescents font régulièrement la une des journaux, renvoyant un terrible portrait de notre jeunesse. Les jeunes sont de plus en plus souvent décrits comme nos ennemis, qu'il faut punir, enfermer, contrôler. Pourtant, si l'on s'attache à leur histoire et aux raisons de leur révolte, on ne les trouvera pas si différents de ceux que nous avons été. La réconciliation avec sa jeunesse n'est-elle pas l'un des principaux devoir de toute société oe
Quinze ans après Les Enfants de la violence, Claude Couderc, alerté par le dernier rapport de l'Institut national de la santé qui pointe cette augmentation de la violence, mène l'enquête au sein des instituts spécialisés dans l'accueil des jeunes criminels. 
Allant à la rencontre de certains de ces adolescents, victimes ou coupables, il tente de comprendre les dérives sociales et affectives qui conduisent ces jeunes au crime. 
Dix récits, dix portraits d'adolescents qui, par conformisme, solitude, peur ou sadisme, blessent, humilient, mutilent, saccagent des camarades aussi fragiles et perdus qu'eux. 
Julie insulte et menace sa mère ; Gaëlle retourne la violence contre elle-même en se mutilant ; le tout jeune Kevin, entraîné par un copain à regarder des films pornographiques, viole sa voisine ; Louis tente de tuer son petit frère ; Barbara et Camille torturent leur copine de lycée. Pour beaucoup d'entre eux, cependant, la responsabilité de la société est en cause : accès trop facile aux images pornographiques, consommation érigée en valeur suprême, vente libre de l'alcool, etc. Et cette société, n'est-elle pas la nôtre oe
Adolescence : les années violence a été préfacé par le professeur Mazé, spécialiste de l'enfance, et par Tony Laîné, sociologue.

Livres