Au moment où, partout en France, chaque citoyen s'apprête à en célébrer le bicentenaire, beaucoup de Savoyards ignorent encore à quel point la Révolution française fut un tournant radical dans la déstinée de la Savoie à l'orée du XIXe siècle.
Suite à la Révolution de 1789 et à la première annexion de la Savoie à la France (avec le fameux département du Mont-Blanc), s'ouvre une période charnière où la vieille nation savoyarde, rompant ses racines monarchiques, s'oriente de façon définitive vers un nouvel ordre économique et social.
Au-delà des polémiques et des passions, ce livre se propose de restituer le vécu des Savoyards tout au long de cette décennie critique et périlleuse au moyen d'une méthode originale et audacieuse : " donner la parole aux différents acteurs du drame " et par là même de tenter de renouer le dialogue, à deux cents ans d'intervalle, entre ces acteurs historiques et les Savoyards d'aujourd'hui. La Révolution à livre ouvert, en somme... Devant le tribunal de l'Histoire... Et que chaque lecteur soit juge !

LA SAVOIE, LA FRANCE ET LA REVOLUTION - Repères et échos, 1789-1799

Derrière la légende du bandit au grand cœur et sous l'image d'Epinal de l'insoumis en rébellion contre l'impôt, se cache une réalité historique bien plus sordide. Quelque part entre Guiers-Mort et Pont-de-Beauvoisin, vers les lônes du fleuve frontière qui sépare si mal la Savoie de la France, voici la caverne de Mandrin - triste sire - et ses quarante voleurs. Dans le face-à-face mortel qui l'oppose à l'Etat, Mandrin prend la population en otage : racket, terreur, chantages, tortures et " crimes atroces " jalonnent les sentiers de la contrebande et constituent le triste cortège d'une domination " mafieuse " sans mélange, celle qu'exerce la Bande à Mandrin pour imposer la loi du trafic et son corollaire : la loi du silence. Deux cent cinquante ans après est réouvert le Procès : c'est la fin de la complainte et l'écriture de tout nouveaux couplets pour la chanson...

La véritable histoire de Mandrin

Au XVIIe siècle, Chambéry est une ville de près de 5 000 habitants, engoncée dans son enceinte médiévale.
Dans un dédale de rues étroites, petite et grande noblesse savoyarde, bourgeoisie marchande, côtoient petits commerçants, militaires en garnison, gens du peuple et miséreux.
Cette ville offre une multitude de facettes architecturales : hôtels particuliers, couvents, maisons communes blotties à l'ombre du château ducal et masures insalubres des faubourgs.
Ex-capitale du duché, cité close et surpeuplée, Chambéry semble se replier sur elle-même. Sa population est soumise aux rigueurs du temps, aux pendémies meurtrières et aux occupations de la soldatesque étrangère.
A la fin du XVIIIe siècle, le pouvoir local et le docteur Joseph Daquin prennent peu a peu conscience qu'il faut donner un nouveau visage a leur cité et ébauchent un plan d'urbanisme et de couverture des canaux...
Malgré d'importants travaux d'urbanisme et le bombardement de 1944, le centre de Chambéry a su conserver une grande partie de l'architecture civile de cette période que cet ouvrage donne enfin l'occasion de découvrir à travers des documents anciens.
Plus qu'un livre d'histoire traditionnel, cet ouvrage est une invitation à un voyage a travers ces deux siècles : grâce à une texte passionnant, deux splendides séries de plans aquarelles - les Plans des Canaux et des Réverbères -, des gravures et tableaux, le lecteur arpente Chambéry avec ses différents quartiers, ses rues commerçantes ou résidentielles, ses bâtiments publics et religieux. Poussez les portes des demeures et découvrez la vie quotidienne des Chambériens avec leurs joies, leurs peines et les événements marquants de leur vie familiale et sociale.

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