Des créatures aussi bien mythiques qu'ordinaires apparaissent dans la littérature médiévale arthurienne, celle-ci étant " peuplée d'animaux " (M. Zinc). Les chevaliers combattent dragons et sangliers sauvages ; les chiens révèlent la véritable identité de leurs maîtres ; et les chevaliers ne sont rien sans leurs montures. Les animaux jouent aussi un rôle prophétique, prédisant les victoires d'Arthur et éclairant les événements récents. Les animaux appartiennent à cet univers sauvage qui échappe à la raison des hommes et qui est encore dirigé par des forces mystérieuses. A ce titre, eux aussi possèdent une forme de magie, eux aussi peuvent être un lien entre le monde des hommes et le monde féerique. Cheval, chien, cerf, biche, oiseau, lion, autant de représentants fascinants du monde animal qui ont une fonction précise dans l'univers arthurien. Les actes réunis dans ce volume tentent de faire le point sur les différentes facettes du bestiaire arthurien. Après un hommage à Robert Baudry ("L'énigme des métamorphoses") sont évoqués la figure complexe et controversée du sanglier, l'image du dragon au temps de Chrétien de Troyes, le Pendragon et les deux dragons, les animaux guérisseurs dans Eliduc de Marie de France, les femmes et leurs montures dans les romans arthuriens en vers du XIIe et XIIIe siècles, le lion et le loup, deux animaux emblématiques de la littérature arthurienne, et quelques exemples d'hybridité dans les récits arthuriens, avec la "bête glatissante", objet mythique de quêtes de chevaliers illustres. Ce riche volume qui s'intéresse aussi bien à l'animal réel que symbolique se clôt sur une présentation de blasons animaliers relevant de l'héraldique arthurienne.

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