Anne Zamberlan "pète" la forme et les formes. A 44 ans, elle pèse 130 kg et a réussi sa vie et sa carrière. Et pourtant elle a subi trente ans de quolibets et d'injures, a voulu en mourir et a finalement choisi la vie. Aujourd'hui, elle pousse un cri de colère, mais aussi un appel au secours pour tous ses frères et sours de misère. Des millions de personnes se sentent rejetées depuis que le muscle a été érigé en valeur suprême, depuis qu'être gros est une tare. Les gros sont exclus du travail leur vie quotidienne est semée d'embûches, ils n'obtiennent qu'avec difficulté tout ce qui est dû à chaque citoyen. Un coup de gueule nécessaire pour nous pousser au respect et à la tolérance vis à vis de chaque être humain, quel que soit son aspect physique.

Je suis grosse, et alors ? - Coup de gueule contre la grossophobie

Françoise Grimaldi-Fouquet, en nous faisant partager le secret de son cabinet de juge des enfants, raconte l'histoire des mineurs perdus qu'elle reçoit tous les jours. Pourquoi Sandra, cinq ans, s'est-elle retrouvée à l'hôpital ? Pourquoi Yves, treize ans, vit-il en prison, Virginie en foyer et Maïa dans la rue ? Comment Delphine, droguée et mère à quinze ans, s'est-elle sortie de son errance ? Qui sont-ils, ces pères et ces mères incestueux, maltraitants, ces parents de délinquants ? Des fous ? Des déshérités de génération en génération ? Ou bien des « gens comme tout le monde », des personnes « de bonne famille » ? Françoise Grimaldi-Fouquet dévoile la face cachée d'un métier mythique, les choix auxquels elle se voit confrontée, ses paris, ses doutes : quand doit-elle séparer l'enfant de sa mère ? Vaut-il mieux punir ou absoudre le jeune voyou ? Chaque fois, elle prend ses décisions sur le fil du rasoir : elle sait que son intervention risque à tout moment de briser plus encore des vies déjà fragiles. Traversé par une profonde humanité, son livre plaide pour la protection des enfants.

Du côté des enfants

J'ai aimé ce livre comme j'aime aimer un livre. J'aime être surprise, entraînée, étonnée, me laisser envahir par les personnages et les paysages. Tomber sous le charme et en redemander encore et encore. Comme les histoires qu'on me racontait quand j'étais petite et que je voulais sans fin. Ecoutez... rien que le début : "Un jour, Mamée me raconta son étrange nuit de noces. C'était en 1920. Mamée habitait Clarac..." On le suit, ce début, les yeux fermés, on entre dans l'histoire en tenant la main de la narratrice et on ne la lâche plus. Elle nous emmène dans sa ferme de Clarac, elle nous présente ses enfants, son mari, ses veaux, ses cochons, ses fleurs, et nous raconte la beauté rude de sa vie, de sa survie. Avec des détails si précis qu'on désespère, qu'on se réjouit, qu'on se remet à espérer avec elle. Un vrai roman sur une vraie vie racontée au jour le jour, avec dignité, humour et poésie. Avec aussi cette attention minutieuse à l'autre (que ce soit un cochon bourru ou une fleur) qui s'appelle l'amour... Jamais elle ne s'attendrit sur son sort. Au contraire. Elle aime trop sa vie pour pleurer dessus. Mais c'est nous qui avons des larmes pour elle. Nous qui nous mettons à l'aimer comme on aime les grands personnages de roman. On voudrait tellement que ça marche pour elle et que le petit village de Clarac continue à exister, à résister... Moi qui ne connais rien à la terre, aux paysans, aux moissons, aux veaux et aux cochons, j'ai lu l'Année de la lune rousse en me régalant, et Marie-Paule Cépré est devenue une héroïne pour moi. Mais est-il besoin d'avoir fait la guerre de Sécession pour aimer Autant en emporte le vent ?

L'année de la lune rousse - Terre d'amour et d'amertume

Les parents d'Akim, d'origine kabyle, sont arrivés en France il y a près de trente ans. Akim, vingt-deux ans, est né dans la cité, en banlieue parisienne, et n'en est plus jamais sorti. Il en connaît les règles du jeu et tous les trafics. Voitures, drogues, armes, faux billets... tout est à vendre, il suffit de demander, de se baisser pour ramasser. La plupart des garçons ont quitté l'école et se consacrent au " business ". Tout le monde peut se faire de l'argent, même les petits, qui s'y mettent de plus en plus tôt. Akim, lui, a continué ses études, malgré les autres qui le prenaient pour un " bouffon ". Il prépare un BTS. Ce qui ne l'empêche pas de " faire des affaires ", comme tout le monde, et d'avoir goûté de la taule. Petites escroqueries et combines lui permettent de vivre bien, de porter des vêtements de marque, de s'offrir des sorties et de se faire respecter. Seuls l'amour et la vénération qu'il porte à sa mère le gardent du pire. Akim voudrait s'en sortir. Seulement, peut-on changer quand on a pris l'habitude de l'argent facile ? Quand on a la haine des politiques qui vous ont parqués loin de Paris, la haine pour les policiers qui ne cessent de vous contrôler. La haine pour ceux qui vous traitent de " sales bougnoules ". Akim a osé parler. Son témoignage est saisissant. Sur les " coulisses " de la ville et de la société française, un document plus efficace et authentique qu'un reportage.

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