La Souris Noire grandit avec ses lecteurs. Voici un grand roman noir de Danièle Rousselier. « Ça suffit la mascarade, dit l'homme. Je sais pourquoi tu rôdes dans le coin. Tu cherches Sarah. Eh bien moi aussi, imagine-toi. Cette petite salope s'est débinée, mais on la retrouvera, on lui fera la peau si elle parle. » Je savais maintenant ce qu'était la vraie peur. J'avais le ventre noué, je fis quelques gouttes dans ma culotte...

La reine des tartes

Lia barbare

«Il n'est pas de départ innocent...» avait dit Juliette. Pierre, un photographe, accepte de suivre Saül et Juliette à travers ce qui fut, jadis, l'Indochine. Saül enquête sur un héros disparu. Juliette, elle, cherche obstinément un arbre, le «désespoir des singes». Est-ce l'amour qui les unit tous les trois ? Au Viêt-Nam, dans le regard de Pierre, défilent à nouveau toutes les guerres du siècle, tous les massacres qu'il a photographiés hier. Ils descendent un fleuve et, peu à peu, le passé surgit. Leur voyage devient errance. Ils atteignent le Tonlé-Sap dont les eaux s'inversent sous la lune. Pierre, Saül et Juliette poursuivront leur quête jusqu'à l'extrémité du bec d'oiseau où s'achève l'Indochine.

Sépia

Avec l'aide de son amie d'enfance, la brune et peureuse Mariateresa, Cheryl enquête sur le meurtre d'un militant international de la lutte anti-sida. Elle infiltre les milieux médicaux intégristes liés à l'extrême-droite qui se sont jurés d'éradiquer l'homosexualité et met le doigt dans un engrenage mortel qui la mène à l'Opus Rei, puis, grâce au philosophe marxiste Antonio Gramsci, à Madagascar. Dans l'île rouge, elle découvre à ses dépends cette vérité première : "ça n'arrive pas qu'aux autres".

Tananarive qu'aux autres

Ce livre bref et intense est le journal d'un deuil. La mère de l'auteur, malade, épuisée et seule, s'est donnée la mort. Qu'aurait-elle pu faire pour éviter cela ? Rien, elle le sait, malgré les remords. Parce que sa mère l'a toujours repoussée, n'a jamais su lui montrer son amour, et n'avait pour elle que dureté, exigence infinie, paralysante, elle s'est tenue à distance de sa vieillesse, de son désespoir ; elle n'a pas voulu voir ce qui lui arrivait, pour la simple raison qu'elle ne voulait pas, ou ne pouvait pas, entrer dans son intimité, synonyme pour elle d'angoisse et de chagrin. Mais le temps qui commence est peut-être celui de la réconciliation, de l'acceptation de cette relation maintenant achevée et qui aura été, par delà leur permanent conflit, un amour qui n'en fut pas moins absolu.

Seule - Journal de deuil

Tania est en prison. Pour la vie ? Selon le Procureur général elle a commis le crime des crimes. Elle dévore les journaux, écoute nuit et jour la radio, la télé. La douleur du monde la traverse. En écho à la sienne. Son enfance ? Tristement banale, en apparence. Le père absent. L'alcoolisme de la mère, une couturière. Les histoires qu'elle écrit. En découpant des lettres. Avec des ciseaux. Des histoires qu'elle écrit pour dresser une barrière. Entre elle et la mère. La Gorgone à la vulve dentée. En cellule, elle peint. Des gueules. Des cris. Elle tente d'expurger sa violence. La couleur de la folie. Le sang.

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