Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines des sociétés humaines et des inégalités sociales une histoire très simple. Pendant l'essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l'agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l'apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l'esclavage. Ce récit pose un gros problème : il est faux. David Graeber et David Wengrow se sont donnés pour objectif de « jeter les bases d'une nouvelle histoire du monde ». Le temps d'un voyage fascinant, ils nous invitent à nous débarrasser de notre carcan conceptuel et à tenter de comprendre quelles sociétés nos ancêtres cherchaient à créer. Foisonnant d'érudition, s'appuyant sur des recherches novatrices, leur ouvrage dévoile un passé humain infiniment plus intéressant que ne le suggèrent les lectures conventionnelles. Il élargit surtout nos horizons dans le présent, en montrant qu'il est toujours possible de réinventer nos libertés et nos modes d'organisation sociale.  Un livre monumental d'une extraordinaire portée intellectuelle dont vous ne sortirez pas indemne et qui bouleversera à jamais votre perception de l'histoire humaine.  TABLE DES MATIRESAvant-propos, par David WengrowChapitre 1. L'adieu à l'enfance de l'humanité (ou pourquoi ceci n'est pas un livre sur les origines de l'inégalité)Chapitre 2. « Blâmable liberté ». La critique indigène et le mythe du progrèsChapitre 3. Dégeler l'âge de glace. Enchaînés, libérés : les possibilités protéiformes de la politique humaineChapitre 4. Liberté individuelle, origine des cultures et naissance de la propriété privée (pas forcément dans cet ordre)Chapitre 5. « Il y a de cela bien des saisons. ». Pourquoi les cueilleurs du Canada avaient des esclaves, et pas leurs voisins de Californie (ou le problème avec les « modes de production »)Chapitre 6. Les jardins d'Adonis. La révolution qui n'a jamais eu lieu : comment les peuples du Néolithique ont esquivé l'agricultureChapitre 7. L'écologie de la liberté. Bonds en avant, faux départs et coups d'esbroufe : comment l'agriculture a tracé sa route à travers le mondeChapitre 8. Cités imaginaires. Comment les premiers citadins d'Eurasie (Mésopotamie, Indus, Ukraine, Chine) ont bâti des villes sans roisChapitre 9. Cachées à la vue de tous. Les origines indigènes du logement social et de la démocratie en AmériqueChapitre 10. Pourquoi l'État n'a pas d'origines. Les premiers pas modestes de la souveraineté, de la bureaucratie et de la politiqueChapitre 11. Boucler la boucle. Les fondements historiques de la critique indigèneChapitre 12. Conclusion. Au commencement était.Remerciements, par David Wengrow

Au commencement était... - Une nouvelle histoire de l'humanité

For generations, our remote ancestors have been cast as primitive and childlike - either free and equal, or thuggish and warlike. Civilization, we are told, could be achieved only by sacrificing those original freedoms or, alternatively, by taming our baser instincts. David Graeber and David Wengrow show how such theories first emerged in the eighteenth century as a reaction to indigenous critiques of European society, and why they are wrong. In doing so, they overturn our view of human history, including the origins of farming, property, cities, democracy, slavery and civilization itself. Drawing on path-breaking research in archaeology and anthropology, the authors show how history becomes a far more interesting place once we begin to see what's really there. If humans did not spend 95 per cent of their evolutionary past in tiny bands of hunter-gatherers, what were they doing all that time ? If agriculture, and cities, did not mean a plunge into hierarchy and domination, then what kinds of social and economic organization did they lead to ? The answers are often unexpected, and suggest that the course of history may be less set in stone, and more full of playful possibilities than we tend to assume.

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