Mai 68. Alors que le France manifeste pour plus de libertés, les arlésiens vont en mairie avec une revendication atypique forte : il faut que cesse la médiocrité des spectacles lyriques du festival centenaire ! C'est cette exigence originale, qui conduira à la création du premier grand festival de photographie. Mais il faudra le sauver après quatre ans. C'est alors que Lucien Clergue va ingénieusement convaincre le plus grand photographe américain d'exposer en Provence. Ansel Adams viendra là, sera imité, suivi et très entouré. Ce livre de 216 pages, avec ses 442 images, ses textes au fil des pages et des analyses à l'épilogue, est un témoignage primordial sur la création puis le sauvetage des rencontres d'Arles, à leurs débuts. C'est aussi un reportage sur l'ambiance bon enfant, les comportements, l'accessibilité et la proximité des grands maîtres, eux-mêmes un peu surpris de rencontrer leur public. Vous allez découvrir dans le récit de Jean-Maurice Rouquette comment s'est inventé sur des choix précis, cet évènement collectif qui a beaucoup fait pour sortir la photographie de l'indifférence et faire passer les auteurs de l'émergence à la reconnaissance. Le cofondateur donne ici un récit inédit de cette histoire et des anecdotes restées parfois secrètes. C'est un ouvrage précieux que tout amoureux de la photographie, devrait avoir dans sa bibliothèque.

Les rencontres d'Arles - Les débuts

A la fin des années 1970, Denis Barrau séjourne à plusieurs reprises dans le Massif Central. Frappé par l'ambiance unique des champs de foire où paysans et maquignons se retrouvent pour négocier la vente du gros bétail, il réalise des centaines de clichés. Près de quarante ans plus tard, ses images constituent un témoignage exceptionnel sur un monde qui s'est profondément transformé. Daniel Crozes, historien, fin connaisseur du milieu des éleveurs, raconte ce moment crucial où un mode d'échanges vieux de plusieurs siècles s'est effacé devant le négoce moderne.

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