Antoine, Parisien, en mal de vert et d'authenticité, tombe sous le charme du Morvan et du village dont est originaire son épouse. Un jour de promenade, il découvre, choqué, une étoile de David taguée sur le portail d'une maison. Il rencontre la propriétaire des lieux, une vieille dame, Clara, dont il devient le confident... Pendant la guerre, Clara n'avait que cinq ans lorsque ses parents ont été arrêtés et déportés. Elle a été recueillie, puis adoptée, par des voisins. Bien que devenue l'institutrice du pays, elle y sera toujours " la Juive ". Avec, en filigrane, des questions qui taraudent la vieille femme... Pourquoi en effet la petite broche ayant appartenu à sa mère se retrouve-t-elle épinglée sur le chemisier de l'une de ses amies ? Ses parents auraient-ils été dénoncés ? Qui connaît la vérité dans le village ?

Pardon, Clara

Parce qu'il a refusé l'avenir que prétendait lui tracer son père, petit artisan du Morvan, Clément traverse toute son époque en fuyant.
Quand il déserte en Algérie, quand il fuit sa déception de mai 1968, quand il traîne sa médiocrité à Montréal avant de tomber sous le charme du Grand Nord, Clément ne se pose même pas la question de savoir ce qui le pousse à s'échapper sans cesse.
Dans la plus pure tradition des pionniers américains, il se retrouve pilote d'hydravion quand il s'agit de bâtir un énorme complexe hydroélectrique au coeur de la toundra. Puis il s'enfonce plus loin encore dans le pays des Inuit. Il participe à l'émergence de l'étonnante société, à la fois moderne et pétrie de traditions, que ceux-ci sont en train d'ériger. Accessoirement, il leur fait découvrir les charmes du jeu de quilles, de la pétanque, du steak-frites et de la bouillabaisse ! 
C'est dans ce cadre époustouflant de la toundra du Grand Nord canadien, sur la côte est de la baie d'Hudson, au Nunavut où il vit désormais au sein d'une communauté d'Inuit, que les interrogations de sa fille vont l'obliger à se retourner sur les années troubles de sa jeunesse. Lui qui, jusque-là, ne s'était jamais vu que comme un faible ayant fui sa destinée, il comprend enfin pourquoi ses amis inuit l'ont surnommé Inuksuk, « l'homme de pierre », symbole de droiture et de force. 
Au-delà du parcours d'un homme qui se réconcilie avec son passé, c'est tout un pan de l'histoire du Grand Nord et des Inuit qui défile sous nos yeux.

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