À la Libération, le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) fut chargé de remédier aux destructions de la guerre autant qu'à la vétusté de l'habitat. Dès 1945, un service photographique interne documente l'état du bâti et surtout les constructions nouvelles. Plus de trente-six mille clichés sont ainsi réalisés jusqu'en 1958, date à laquelle le terme de "reconstruction" disparaît de l'intitulé du ministère. Le livre raconte cette histoire en mettant l'accent sur quelques chantiers et enquêtes remarquables, issus de ce fonds en grande partie inédit. Dans l'immédiate après-guerre, le MRU engage des"chantiers d'expérience" ; parmi ceux-ci, divers types de maisons préfabriquées à Noisy-le-Sec, et la vaste reconstruction du centre-ville d'Orléans. Vues générales, ouvriers au travail, phases de construction illustrent ici l'urgence de rebâtir. Les "chantiers d'Etat" répondent, eux, au besoin de loger mieux et davantage une population qui s'accroît. Du Havre à Marseille, les opérateurs du ministère photographient les premiers grands ensembles. Parallèlement, des "enquêtes sur l'habitat" accompagnent, au début des années 1950, des études sociologiques soutenues par le MRU. Elles décrivent des quartiers populaires à Rouen et Petit-Quevilly, en Normandie, au Chambon-Feugerolles, près de Saint-Etienne, à Montreuil-sous-Bois et à Pantin, en région parisienne. La plupart sont dues à Henri Salesse, photographe au MRU pendant près de trente ans. On y découvre les logements insalubres mais aussi les habitants et la vie de rue. Les images du MRU rendent sensibles les enjeux urbains, et plus largement sociaux, de la France d'après-guerre. Elles constituent aussi un exemple de cette production "grise" (administrative ou industrielle) que l'histoire de la photographie commence à étudier.

Photographies à l'oeuvre - Enquêtes et chantiers de la reconstruction. 1945-1958

Portraits d'arbres met en regard l'inventaire des " Vieux Arbres de la Normandie ", réalisé par Henri Gadeau de Kerville entre 1890 et 1932, avec quelques approches photographiques contemporaines. Sous le terme de " portraits ", il s'agit bien sûr d'évoquer les formes de cet inventaire, mais aussi leur écho dans la représentation actuelle du paysage ou, par métaphore, dans celle de l'individu. Figure totémique de la nature, l'arbre apparaît ici majestueux ou torturé, isolé ou noyé dans la végétation, comme autant de figures ouvertes à nos sentiments, nos mythes et notre imagination.

Portraits d'arbres - Henri Gadeau de Kerville au regard de la photographie contemporaine

Georges Marchand ; photographe et éditeur de cartes postales à Dieppe

A partir des années 1880, la photographie étend sa pratique à de nouvelles générations d'amateurs qui progressivement vont se regrouper en société. Louis Chesneau (1855-1923), négociant à Rouen, s'est passionné pour la photographie et a fait partie du Photo-Club rouennais.
Cet ouvrage, « Voyage à St Sever », nous plonge avec bonheur et intérêt dans l'atmosphère du Rouen du XIXe siècle.

Louis Chesneau ; un photographe amateur ; Rouen ; le voyage à Saint-Sever en 1899

Reconstruire la Normandie ; archives du M.R.U. 1945-1965

A Elbeuf, banlieue industrielle de Rouen, de 1904 à 1970, le studio Edeline a photographié les Elbeuviens. La sélection de 200 clichés montre l'évolution des poses, des décors et d'une manière générale de la représentation de soi. Le fonds des photographies Edeline (environ 50.000 négatifs) a été sauvegardé, documenté et numérisé. Il constitue un étonnant témoignage de la société : bébés, communiants, déguisements, mariages, familles, photos mortuaires, sportifs, musiciens, professionnels se croisent …

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