Comme ailleurs dans le royaume de France, les livres, empruntant routes et chemins terrestres et maritimes, diffusent les idées protestantes au plus profond des villes et des campagnes des provinces atlantiques. Par la lecture solitaire et collective à haute voix, l'imprimé donne un nouveau pouvoir à des hommes et des femmes qui proposent une autre façon de vivre et pratiquer la foi chrétienne au sein de communautés en rupture avec l'institution romaine. A partir des années 1540, la dissidence protestante s'enracine en Normandie, en Poitou, en Aunis, en Saintonge, en Guyenne au contact du royaume de Béarn. Mais c'est surtout avec l'installation de Jeanne d'Albret et des Grands du parti huguenot à La Rochelle en 1568 qu'émerge sur les bords de l'océan atlantique une capitale où s'établissent des ateliers d'imprimeries d'où sortiront des ouvrages politiques, théologiques et religieux essentiels dans la construction d'une piété et d'une culture réformées. Après le siège de 1628, La Rochelle ne pouvant plus attirer des imprimeurs pour remplacer ceux décédés pendant le siège, les livres protestants doivent être imprimés à Saumur, Niort et Quevilly. Cette édition protestante doit faire face aux publications des libraires et imprimeurs catholiques qui participent par leur travail à la réforme catholique et à la controverse contre les protestants.

Libraires et imprimeurs protestants de la France Atlantique ; XVIe-XVIIe siècle

Lhistoire de la présence des marins, colons et commerçants néerlandais durs la zone Atlantique et singulièrement en France entre 1500 et 1800 est fort riche. La période correspond à celle de l'Ancien Régime français et à une période républicaine dans les Provinces-Unies des Pays-Bas, une fédération de sept province, qui conquièrent leur indépendance sur l'Espagne à la fin du XVIe siècle. Cette présence néerlandaise et sa géographie durant trou siècles sont essentielles tant pour la compréhension de l'histoire de l'économie des siècles concernés en Europe que pour l'histoire de la colonisation européenne outre-mer, en Afrique et n Amérique. Cet intérêt a été trop maqué voire simplement ignoré en France jusqu'à nos jour. C'est le cas aussi bien dans le domaine de l'histoire d'outre-mer que dans ceux de l'histoire agraire. scientifique. commerciale, artistique, dans lesquelles les Pays-Bas ont joué un rôle sinon dominant, du moins pionnier et fondamental aux XVIIe et XVIIIe siècles. On peut mesurer l'importance de l'expansion atlantique néerlandaise quand on considère que le domaine colonial des Provinces-Unies inclut dès avant 1660 des villes qui deviendront New-York ou Boston en Amérique du Nord, mais aussi Recife au Brésil. Ce domaine va également comprendre durant deux cents ans des régions de production qui représentent à la fin du XVIIIe siècle un tonnage annuel d'exportation équivalent à la production de toute l'Asie néerlandaise. alors cent lois plus de peuplée. Cette très forte productivité est atteinte avec un système économique qui intègre totalement les colonies américaines des Provinces-unies au plan financier et gouvernemental. avec un système esclavagiste triangulaire permettant un approvisionnement démographique des structure, esclavagistes de l'économie guyanaise de plantation. extrêmement efficace au plan économique mais désastreux au plan humain et moral. I'importance de cette expansion n'a été mesurée hors des Pays-Bas qu'au Royaume-Uni, et pour cause, puisque cette nation a littéralement enfilé les cirés des marins bataves et tout fait pour s'y substituer au début de son expansion. Plus tard. les Etats-Unis s'inspirent institutionnellement et économiquement des Provinces-Unies à leur naissance. Aussi étrange qu'il paraisse. très peu este livres ont été consacrés aux Pays-Ras en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale. alors que ce pava était finalement très familier aux auteurs. peintres. commerçants français du XVIIIe siècle. Les coordinateurs du présent album espèrent que cet ouvrage contribuera à combler ce manque dans la France de 2009.

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