L'archéométrie au service des monuments et des oeuvres d'art

La ville de Liège possède une collection méconnue de peintures du XVe et du début du XVIe siècle, exécutées par les maîtres actifs dans la Principauté et les Pays-Bas méridionaux. Dominique Allart, professeur à l'université de Liège s'est attachée avec rigueur et compétence à l'étude scientifique de quarante-trois tableaux constituant cet ensemble. La Vierge à l'Enfant au papillon, tableau au caractère insolite attribué à l'école liégeoise, ayant servi d'épitaphe à Pierre van der Meulen doyen de la cathédrale Saint-Paul, fait l'objet du plus récent état de la question. La Vierge à l'Enfant avec donatrice, une oeuvre réputée du Maître à la Vue de Sainte-Gudule a été soumise à un examen minutieux et complet. De nouvelles prises de vues ont été réalisées à l'occasion de cet ouvrage et quelques documents techniques inédits émaillent l'illustration photographique. On relève encore l'analyse de divers tableaux de maîtres anonymes, dont l'activité s'étend jusqu'aux années 1530 incluant la production d'artistes travaillant dans l'entourage de Jérôme Bosch, Joos van Cleve, le Maître du Saint-Sang, Ambroise Benson et Pieter Coeck d'Alost. Cette étude constitue le sixième ouvrage de la série du Répertoire et le trente-sixième volume dans l'ensemble des publications du Centre.

La peinture du XVe et du début du XVIe siècle dans les collections publiques de Liège

A l'heure où la place du latin dans les cursus universitaires est remise en cause, les contributeurs rappellent qu'il s'agit du socle linguistique et historique de tout l'humanisme européen. Ainsi, l'avenir du latin leur semble indissociable de celui des langues romanes et germaniques dans l'optique d'offrir aux jeunes générations la conscience de leur langue et de leur culture.

Le latin à l'université, aujourd'hui

De Bruegel l'Ancien à Vermeer, Rubens, Rembrandt ou Frans Hals, comme de Van Gogh, Mondrian à Khnopff ou Ensor, la peinture flamande, wallone et hollandaise occupe une place primordiale : elle lui est donc réservée dans ce volume, qui débute en 1520. Pourtant, l'architecture, avec les célèbres maisons étroites, toutes de briques, d'Amsterdam ou d'Anvers, jusqu'aux compositions d'Horta, n'est pas en reste. La part belle est aussi donnée aux faïences de Delft, aux cabinets hollandais du XVIIe siècle, au mobilier de Van de Velde, etc.
Cette culture est le fruit de deux nations, dont l'histoire fut d'abord commune. Avec la naissance de la Belgique, au XIXe siècle, les " Pays-Bas " de Charles Quint se scindèrent en deux nations ; l'histoire de l'art suivit alors l'histoire politique en distinguant la " terre de Rembrandt " de celle " de Rubens ". Les artistes et les œuvres circulaient de l'une à l'autre, dépassant souvent ces frontières pour s'enrichir d'influences étrangères. Ainsi, le renouveau des formes amorcé en Italie à la Renaissance se reflétait dans l'art des Néerlandais des XVIe et XVIIe siècles tandis qu'eux-mêmes, admirés dans la péninsule comme en Espagne et jusqu'en Amérique latine, influencèrent les arts anglais, scandinave et allemand.
Anvers, puis Amsterdam, Bruxelles, Malines furent de grands foyers artistiques. L'opulence s'y traduisait par une création picturale exceptionnelle qui, soutenue par des collectionneurs privés, allait apporter des genres nouveaux : la nature morte, le paysage ainsi que la représentation de la vie quotidienne. Elle fit fleurir maisons, églises, bourses et édifices publics comme en témoignent encore Bruges ou Gand.
Quant aux arts décoratifs et à la sculpture, ils s'épanouirent au XIXe siècle, grâce à une croissance industrielle indéniable et à l'apparition de matériaux modernes. Enfin, le symbolisme et l'Art nouveau ouvraient la voie aux mouvements du XXe siècle.
Pour embrasser ce pan essentiel de l'art européen, nous avons fait appel au professeur Thomas DaCosta Kaufmann, de l'université de Princeton, qui a réuni une équipe d'éminents spécialistes néerlandais, belges et français.

L'Art Flamand Et Hollandais. Belgique Et Pays-Bas, 1520-1914

In the decades that followed Pieter Bruegel the Elder's early death, the fame of that great Renaissance painter was at its peak. But few of his paintings were available for purchase and so conditions were ripe for the emergence of oimitator — none other than his elder son Pieter Brueghel the Younger, who became his father's continuator par excellence. At the end of the sixteenth century and the beginning of the seventeenth, Brueghel the Younger and his workshop turned out large numbers of replicas for collectors of Bruegelian works. The extraordinary resemblance of these copies to the originals is all the more remarkable given that so many of Bruegel the Elder's paintings were by then inaccessible in private collections. This three-volume hook explores the intriguing Brueghel phenomenon through the two artists' painting practices. The technical aspects of their works are investigated using the most up-to-dare technology and are strikingly elucidated with a wealth of colour illustrations, revealing the accomplished practitioner behind the genius that is Bruegel the Elder and the working procedures of his foremost emulator's studio. Moreover, Brueghel the Younger's own exceptional qualities as a painter are distinguished from those of his workshop production. And fresh discoveries on the father's creative process through the study of his son's copies are also revealed.

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