Ignace de Loyola n´a pas inventé le " discernement des esprits ". Son originalité profonde, instauratrice de la " spiritualité ignatienne ", consiste à l´avoir mis au service de la prise de décision. Il fallait reprendre la question à frais nouveaux. Comment comprendre ces " motions intérieures " qui relèvent de l´involontaire et qui affectent nos manières d´être et d´agir ? Qu´entendait-on par " esprits " au temps de saint Ignace ? La réponse engage notre manière de penser aujourd´hui l´expérience spirituelle. Peut-on se contenter de dire que les " esprits " renvoient à l´inconscient ? Certes, l´expérience d´Ignace s´est formulée, dès sa conversion, en termes " psychologiques ", de plaisir et de déplaisir. Certes, le livre montre que sa postérité a tôt fait bon marché des " esprits " pour se concentrer sur l´analyse des " passions ". Mais invoquer, sans plus, le " moi profond " ou le " psychologique ", risque de laisser échapper l´essentiel.

Le discernement des esprits selon Ignace de Loyola - Les aléas d'une transmission (XVIe-XXIe siècles)

L'expérience spirituelle et son langage - Leçons sur la tradition mystique chrétienne

Qu'est-ce qu'une spiritualité chrétienne ?

Le XVIIe siècle est à l'évidence une période de profonds changements, le moment décisif du passage à l'époque moderne. Ce qui survient dans l'ordre des sciences, de la politique, de la culture affecte alors très radicalement la question de Dieu. Les discours sont ébranlés et recomposés par la confrontation à de nouvelles rationalités ; ils découvrent, autrement ou plus qu'avant, l'incroyance et les critiques de ce qui allait de soi dans le domaine de la pensée et de la foi. Dans ce bouillonnement intellectuel du "Grand Siècle", la foi est provoquée à une nouvelle réflexion sur elle-même. C'est cette recomposition qu'il s'agit de comprendre à partir de débats majeurs et de figures significatives du temps, selon des choix qui rassemblent philosophie, esthétique, théologie et mystique. Au long des pages le lecteur rencontrera Madame Acarie, Antoine Arnauld, Bayle, Bossuet, Charpentier, Descartes, Fénelon, F de Sales, Galilée, Tillemont, Vermeer... Par leur radicalité, les problématiques d'alors éclairent et aident à penser aujourd'hui la question de Dieu, dans un monde où l'expérience et le discours religieux rencontrent toujours de nouveaux débats. Cet ouvrage rassemble, en version adaptée, les interventions pluridisciplinaires présentées lors de la Session de septembre 2001 du Centre Sèvres-Facultés Jésuites de Paris : "Dieu au XVIIe siècle" par des enseignants de philosophie, de théologie, et d'esthétique des Universités de Paris, Rennes, Strasbourg et du Centre Sèvres.

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