Le regard que l'on porte habituellement sur la population musulmane de notre pays est en grande partie déterminé par les conditions historiques et les caractéristiques sociologiques de celle-ci. Or les origines de cette population, enfant non assumée de la colonisation et fille d'une immigration encore largement cantonnée aux banlieues, remontent au moins à la fin du 19e siècle. Le cycle de conférences publiques que propose l'IISMM entend restituer la diversité de ces islams de France et éclairer les enjeux et les non-dits des débats que suscite cette présence musulmane dans l'un des pays promoteurs de la laïcité.

Islams de France, Islams d'Europe

L'étude des espaces ruraux, restée longtemps marginale, occupe une part croissante des réflexions menées sur l'Occident musulman médiéval. Elle est tributaire d'une documentation à la fois variée et éclatée et nécessite souvent d'emprunter des chemins de traverse. Cet ouvrage rassemble ainsi des contributions qui font appel à plusieurs disciplines (histoire, géographie, anthropologie, archéologie) et dans lesquelles se croisent sources textuelles, matérielles voire orales. Il se présente comme un état des lieux de la recherche actuelle sur les espaces "hors les villes" : de nouveaux corpus surgissent comme les recueils hagiographiques ou les compilations de fatwas, des objets d'études anciens sont réenvisagés sous un angle neuf et d'autres méthodes sont sollicitées (palynologie, anthroponymie...). Ces éclairages différents permettent, par petites touches, d'appréhender ce que furent ces terroirs d'Al-Andalus et du Maghreb.

Terroirs d'Al-Andalus et du Maghreb (VIIIe-XVe siècle) - Peuplements, ressources et sainteté

Le monde rural du Maghreb central (XIVe-XVe siècles) : réalités sociales et constructions juridiques d'après les Nawâzil Mâzûna

Cet ouvrage porte sur les modalités spécifiques de 
l'islamisation au Maghreb. Dans une première partie, l'accent 
est mis sur l'orientalisation que supposaient l'imitation et 
l'adaptation de modèles nés en Orient, qu'ils soient religieux, 
culturels ou politiques. Dans la seconde, sont livrés les 
résultats d'une enquête sur la construction de légitimités 
politiques propres : on y voit comment, d'une légitimation 
importée (délégation du calife, appropriation de doctrines 
d'origine orientale, adoption massive de l'orthodoxie par le 
biais du malikisme), les gouvernements et les mouvements 
religieux du Maghreb sont progressivement passés à une 
légitimation émancipée de l'Orient.

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