(...) Alors, pour que personne ne l'oublie, et surtout pas nous, ils ont écrit Le dernier refuge des gens de mer, en grosses lettres genre faux cuivre, du laiton probablement, sur le fronton de l'hospice. C'est là que la Sécu des inscrits maritimes parque tous ceux de l'île, mais aussi pas mal d'autres venus du continent, qui ne peuvent pas s'offrir mieux. Ceux qui n'ont pas eu la chance de périr en mer et qui restent échoués au milieu des champs. Comme ce foutu chalutier. Les marins sont comme leurs bateaux, tant qu'ils sont en bon état, c'est pittoresque, ça attire le touriste. Mais dès qu'ils commencent à ne plus être trop vaillants, ça devient repoussant, limite sinistre. Alors on les cache. (...) Une maison de retraite au cur d'une île de l'Atlantique. De vieux marins échoués là, presque oubliés, y survivent tristement, s'y engueulent copieusement et y meurent trop fréquemment. Pourtant, chaque décès apporte un regain d'énergie aux survivants. La mort comme un coup de jeune ! Un lieu et un ton atypiques pour un roman au cynisme réjouissant.

Le dernier refuge des gens de mer

Cette année, c'est autour d'une photographie aux personnages figés et distants que la Gidouille a lancé son appel à textes. Sans rien savoir des véritables protagonistes, l'imagination des écrivain(e)s s'est avérée particulièrement fertile pour un résultat surprenant. 26 textes ont été retenus, en provenance de toutes les régions de France, pour ce numéro exceptionnel de "Variations" ! Qui sont ces 6 hommes ? Que fait ce prêtre à l'attitude altière et rigide avec eux ? Pourquoi détournent-ils tous le regard de l'objectif, sauf un ? Chacun(e) des auteur(e)s a sa petite idée et nous la fait partager en nous entraînant dans des aventures tour à tour dramatiques, pittoresques, historiques, drôles ou mystérieuses...

Six hommes sans histoire(s) - Une photo, 26 destinées...

Le fou de Bassan

Marre de ces pauses-café passées à écouter les collègues commenter les dossiers sur lesquels vous consacrez déjà toute votre journée ? Pas envie d'entendre encore une fois Jean-Pierre se plaindre de son « salaire de misère » ? Fatigué(e) des commentaires grivois, des plaisanteries salaces et des ragots ?

Alors, découvrez Pause-nouvelle, une collection de nouvelles courtes et divertissantes. 

Une nouvelle, c'est une histoire originale, une idée innovante, un récit où chaque mot doit être à sa place. Ici sont garantis la bonne humeur et les émotions fortes à un rythme et une intensité tout à fait inhabituels. 

?Avec Pause-nouvelle, sautez d'un univers à un autre, plongez dans d'improbables situations, rencontrez des personnages hilarants, touchants, machiavéliques ou simplement malchanceux et suivez-les dans leurs aventures les plus rocambolesques.



Dans ce recueil, vous partagerez l'expérience d'un jeune auteur dans son premier salon du livre. Un grand moment de lose ! Également au menu un inspecteur de police à la poursuite d'un cambrioleur légendaire, l'histoire du premier homme claustrophobe, l'apparition d'un phénix, ou encore une scène de jalousie mémorable. Je suis sûr que vous allez vous régaler.



10 histoires. Pour chacune est indiquée la durée, ce qui vous permet de choisir une lecture en fonction du temps dont vous disposez. 

Pause-nouvelle, histoire de passer le temps, devant la machine à café ou ailleurs.

Histoires à lire devant la machine à café - 10 nouvelles, 10 auteurs - Pause-nouvelle t6

Alors que l'Etat s'est dessaisi de l'essentiel de ses pouvoirs, que communes et départements ont disparu au profit de Communautés Libres toutes-puissantes, la très vieille légende de la Grande Dame Blanche semble avoir repris corps à Belle-Ile-en-Mer. De tes fautes, tu répondras. Pour tes crimes, tu périras. Qui sont Victor Mladen, peintre et marchand d'art, grand amateur de femmes et fin gastronome, et Erwann Le Goual, restaurateur atypique, spécialiste en plaisanteries stupides ? Ont-ils des liens avec le mystère qui effraie l'île ? A Belle-Ile-en-Mer, dans un futur proche, un thriller entre fiction politique et légende ancienne, sombre et tendre, pimenté d'ironie grinçante. Un récit à la noirceur jubilatoire, une réflexion sur la responsabilité et la culpabilité, individuelles et collectives.

De tes fautes tu répondras

(...) Personne ne pouvait manquer la boutique, le long de la route qui va du port du Stiff à Lampaul, juste à l'entrée du bourg. Boutique n'était d'ailleurs pas le terme le plus approprié, ni au lieu lui-même ni à sa vocation. Il s'agissait davan-tage d'un hangar, assez grossièrement aménagé où l'on ne vendait rien. Il n'en était d'ailleurs pas question, bien au contraire. Y vendre quoi que ce soit eut été une hérésie, totalement antinomique avec sa raison d'être. Le Coureur des grèves / PRODUIT DE LA MER L'enseigne avait été assez grossièrement gravée dans une belle pièce de bois courbe, provenant de la membrure d'un bateau. (...) Et si, à Ouessant, on pouvait abolir l'usage de l'argent ? Et si on y remplaçait l'achat et la vente par l'échange de biens et de services qui n'auraient d'autre valeur que celle que chacun veut bien leur donner ? Le récit, tendre et ironique, d'une utopie insulaire. Le rève d'un homme confronté aux règlements et au zèle de l'administration continentale. Une micro société, singulière et autoproclamée, face à ses propres

Le coureur des grèves

Un pont pour relier Belle-Île au continent ! Mais un pont pour qui ? Pour les Bellilois ou pour quelques notables et touristes fortunés qui ne rêvent que de transformer l'île à leur image : froide, secrète et inaccessible. Alex Salinas, journaliste et écrivain volontiers contestataire, est appelé au secours par un ami trop longtemps oublié, et se voit amené à reposer ses pas dans les traces de sa jeunesse. Un thriller politico-financier, entre dénonciation, tendresse et ironie, porté par un ton décalé, vif et passionné. Une célébration des charmes de Belle-Île, authentique et préservée.

île à vendre

Le petit homme, rougeaud et râblé, la peau tannée par la pluie et le vent, trépignait dans le hall de la gendarmerie. Un pantalon de grosse toile rentré dans des bottes de cuir, une chemise rouge et noire à carreaux sous une veste kaki ouverte, les manches relevées à la moitié des avant-bras lui auraient presque donné l'air d'un trappeur canadien, s'il ne s'était trouvé dans un gros bourg perdu en Centre-Bretagne, où les képis bleus remplaçaient les tuniques rouges de la police montée. À force d'attente et d'énervement, et du fait de la chaleur des lieux, il suait à grosses gouttes. Le gendarme s'adressa à nouveau à lui. - Bien, reprenons, si vous le voulez bien. Vos nom, prénom et profession, s'il vous plaît. Ce fut la phrase de trop pour ce qui lui restait de patience. (...)

Loup y es-tu ?

Pour son 5e "Variations", La Gidouille a largement diffusé une idée directrice et large : "Vous qui passez sans me voir". Les textes, choisis par un jury composé de deux libraires, d'une bibliothécaire, de quatre membres de clubs de lecture et des deux éditeurs, ont toute la légitimité d'une qualité émotionnelle et littéraire revendiquée et âprement délibérée. Les auteurs, connus et aguerris ou amateurs et prometteurs, sont issus de toute la France, du nord au sud, de l'est à l'ouest. On s'amuse, on rit, on pleure, on frissonne, on tremble, en un mot, cette lecture de textes courts est aussi variée dans la forme (dessin, prose, poésie) que dans le ton. Un excellent cru !

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