Mettre l'orchestre symphonique à nu, c'est lui retirer cette carapace solennelle qui le cache au concert, cette chape d'anonymat sous laquelle disparaissent les musiciens confondus, c'est tendre au public les jumelles grâce auxquelles il distinguera les traits de ceux qui le constituent, c'est montrer aussi comment circule le « sang » de la musique. Jamais cette exploration n'avait encore été menée. Les musicologues s'intéressent aux aspects fonctionnels et instrumentaux de l'orchestre. Nul mieux que l'un de ses membres ne pouvait se livrer à l'analyse du groupe auquel il appartient, ne pouvait apporter au public une connaissance de l'orchestre à la fois comme ensemble, et comme addition d'individus communiant dans cette vertu essentielle : la générosité. « L'orchestre nu » place tout d'abord l'orchestre symphonique dans son environnement, analyse ensuite ses rapports avec ceux qui en vivent, qui le conditionnent et en dépendent. Quels flux traversent l'orchestre ? Qu'est-ce qui l'unit, le porte aux sommets ou le paralyse ? Qu'est-ce qui le fait « bon » un soir et « mauvais » le lendemain ?

L'orchestre nu

Mettre l'orchestre symphonique à nu, c'est lui retirer cette carapace solennelle qui le cache au concert, cette chape d'anonymat sous laquelle disparaissent les musiciens confondus, c'est tendre au public les jumelles grâce auxquelles il distinguera les traits de ceux qui le constituent, c'est montrer aussi comment circule le "sang" de la musique.Jamais cette exploration n'avait encore été menée. Les musicologues s'intéressent aux aspects fonctionnels et instrumentaux de l'orchestre. Nul mieux que l'un de ses membres ne pouvait se livrer à l'analyse du groupe auquel il appartient, ne pouvait apporter au public une connaissance de l'orchestre à la fois comme ensemble, et comme addition d'individus communiant dans cette vertu essentiel : la générosité.« L'orchestre nu » place tout d'abord l'orchestre symphonique dans son environnement, analyse ensuite ses rapports avec ceux qui en vivent, qui le conditionnent et en dépendent. Quels flux traversent l'orchestre ? Qu'est-ce qui l'unit, le porte aux sommets ou le paralyse ? Qu'est-ce qui le fait "bon" un soir et "mauvais" le lendemain ?Ce voyage au long des pupitres révèle peu à peu cette personne singulière qui détermine, finalement, la vie même de l'orchestre comme la tête le fait du corps : le chef. Et ce livre, le premier écrit sur l'orchestre symphonique, devient le premier écrit sur le chef d'orchestre en tant que membre de l'orchestre. Car vu de face, le chef c'est l'orchestre. Il était donc naturel qu'il fût, lui aussi, mis à nu.

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