La faim ne recule guère dans le monde aujourd'hui. Elle est le grand révélateur des désordres économiques et politiques de notre temps, mais les médias en parlent rarement, sauf lors de famines ou d'incidents sociaux dramatiques, bien vite relégués dans l'oubli... François de Ravignan, agronome, établit ici un diagnostic précis de la faim dans le monde, y compris dans les pays du Nord, et de ses effets sur la santé et l'économie. Et il démonte impitoyablement les réponses plus ou moins bien intentionnées qui aggravent de fait la situation (aide alimentaire, cultures d'exportation, politiques d'industrialisation...). Alors que faire ? Les pistes données par l'auteur prennent acte du fait que la sécurité alimentaire et les choix technico-économiques sont des enjeux politico-culturels, impliquant des changements radicaux au Nord comme au sud. Incisif, documenté et instruit par une longue expérience de terrain, ce livre incite à l'engagement. Cette sixième édition actualisée propose en outre une postface inédite de l'auteur, qui revient notamment sur la crise alimentaire du printemps 2008. Loin d'être un simple événement de court terme, cette crise est le résultat de cinquante ans d'incurie agraire et de la triple exclusion - des terres, du travail, du marché - à laquelle sont soumis des millions de paysans. Pour y faire face, l'auteur invite enfin à découvrir ce qu'est l'agroécologie.

La faim, pourquoi ? - Un défi toujours d'actualité

Ce pays, qui., avec le Pakistan et le Bangla-Desh, faisait du " sous-continent indien " avant les indépendances, un seul ensemble politique, n'est pas aussi vaste qu'on l'imagine parfois : les trois quarts de l'Europe moins la Russie (mais avec deux fois plus d'habitants soit au moins un milliard) ; un petit peu pays que les trois pays du Maghreb six fois la France trois fois moins que la Chine six fois moins que l'Afrique, avec une population de 25 % supérieure... Les trois quarts de cette population sont dans les campagnes : l'Inde est une des plus grandes nations paysannes du monde avec le cinquième des paysans de la planète. Mais elle a aussi cinq villes de plus de cinq millions d'habitants : Delhi, Calcutta, Chennai (ex Madras), Hyderabad, Mumlai (ex Bombay), qui compte le plus vaste bidonville d'Asie... L'auteur, agro-économiste, a séjourné au Chhattisghar avec son épouse en 2003. pour une marche avec des paysans, puis au Tamil-Nadu en 2001, 2005 et 2007 pour animer des sessions interculturelles d'étudiants à la découverte du milieu rural local, dans le cadre de l'UTPI (Indian Institute of Training on Post-developpement).

Carnets de voyage en Inde - 2003-2007

Carnet de voyage en Pologne - Du 15 au 30 mai 2006

La faim, pourquoi ? un defi toujours d'actualite

Les versants du silence - Aux sources de la mystique occidentale et orientale

Découvrir une agriculture vivrière - Guide d'observation sur le terrain

Comprendre un paysage, c'est d'abrod le contempler, laisser affleurer toutes les questions qu'il suscite.
Pourquoi, au milieu de la lande ouverte, sur la colline d'en face, cette mosaïque de couleurs, avec ces jeunes prés clôturés, d'un vert cru ? Pourquoi ces taches homogènes de fougères rousses, aux formes géométriques, détonnant sur la masse sombre des fourrés d'ajoncs ? Pourquoi, un peu plus loin, ces alignements réguliers de pins manifestement plantés ? Pourquoi ce réseau de chemins fraîchement ouverts sur ces hauteurs ? Et dans la vallée, ce grand champ de maïs à côté de petites parcelles d'herbe, avec des haies ponctuées d'arbres têtards ? Pourquoi, près de la vieille ferme au toit de tuile ce vaste bâtiment couvert de fibrociment grisâtre ? Ces deux palmiers insolites à l'entrée du bourg, devant une maison cossue ? Derrière chacun des " pourquoi ", des hommes, des femmes qui cultivent, mangent, coupent du bois, transportent, gardent des troupeaux, commercent, échangent, se déplacent.
Une longue histoire, qu'on va découvrir dans le détail en cheminant, puis en dialoguant avec les habitants. Alors le paysage, visage d'un pays, commence à s'animer. Il raconte ce qui demeure des relations entre les hommes et le milieu naturel qu'ils ont façonné. Il parle enfin de ce qui se transforme, de ce qui disparaît, de ce qui préfigure l'avenir.

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