Françoise Espagnet a recueilli les paroles du céramiste autodidacte Yoland Cazenove, peu de temps avant sa disparition. Il nous parle avec passion de son art et de ses recherches pour les reflets métalliques à haute température. Le photographe Patrick H. Müller nous donne à voir des céramiques diverses dont ses toutes dernières oeuvres ainsi que l'univers singulier de l'atelier qu'il avait installé dans l'ancienne gare de Dry avec, à l'extérieur, ses fours, sa réserve de bois, son moulin...

Yoland Cazenove : Des reflets métalliques

Marc Uzan revendique une formation d'autodidacte qui répond à son goût d'indépendance. Il a longtemps résidé à l'étranger, réinstallant son atelier au Vénézuela, au Brésil et en Suisse. Puis, en 1995 "plein d'usage et raison", il est revenu vivre son art en pays sarthois. son intérêt pour le mythique "sang de boeuf" l'a amené à inventorier les nuances infinies que peut produire le rouge de cuivre, à en maîtriser la brillance et la matité. Dans un constant dialogue entre forme et couleur, il a patiemment enrichi sa palette, avec dernièrement un jaune satiné rare. Né en 1955, Marc Uzan garde intacte la fascination de sa jeunesse pour le tournage et l'émaillage. Céramiste et chercheur, il crée dans son atelier d'Ardenay-sur-Mérize ses pâtes de grès et de porcelaine et poursuit ses essais d'émaux, selon une méthode personnelle qu'il nous a transmise dans un livre publié en 2002. Depuis la fin des années 1990, parallèlement à ses pièces tournées d'une élégante sobriété aux coloris subtils, il expérimente d'autres techniques pour inventer des formes plus libres. Fragiles ou massives, elles révèlent une nouvelle facette de sa recherche artistique.

Marc Uzan : Formes et couleurs

Personne ne s'est vraiment jamais occupé de savoir comment les femmes de métropole avaient vécu la guerre d'Algérie. Cependant on sait, qu'elles soient mères, femmes ou sœurs de soldat, que leur opposition au conflit était très forte. Ce livre, enquête intime et profondément passionnante, nous aide à mieux comprendre cette période trouble de notre histoire, montre comment, à travers l'exemple d'une jeune fille, Juliette Delfour, toutes les femmes cherchèrent à protéger leurs hommes : père, mari ou frère. Même quand survint la question de la torture. Même quand les jeunes du contingent envoyés au combat, de glorieux devinrent suspects. Tout au long du texte, l'auteur se tient au plus près des questions qui touchèrent à ce moment-là les gens ordinaires : l'émigration vers les lieux de travail, la reconversion de la main-d'œuvre, la pénurie de logement, la reconstruction des cités détruites, la colonisation, l'enseignement rural, les pensionnats, les étudiants et l'exiguïté des universités, la ruralité d'une France qui vit de la vigne et de la betterave à sucre, enfin l'enjeu et les convoitises suscitées par les découvertes du pétrole et la bombe atomique. Un beau roman documenté.

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