Treize enseignants en histoire contemporaine, issus de l'Université catholique de Louvain, racontent le parcours intellectuel qui les a menés vers l'histoire, ainsi que leur carrière d'enseignants et de chercheurs. Des textes sans réelle prétention littéraire, pour la plupart des témoignages oraux qui font pénétrer le lecteur dans le monde peu connu des historiens belges.

Dans l'atelier de l'historien contemporanéiste - Parcours d'historiens de l'Université catholique de Louvain

C'est très timidement que les mouvements de jeunesse sont devenus un champ à part entière de recherches historiques. Sans doute accorderait-on peu d'importance à des enfants en culottes courtes, foulard au cou, jouant et chantant dans l'insouciance de leur jeunesse. Sans doute aussi la documentation était-elle difficile à retrouver. Cet ouvrage aborde enfin ce sujet passionnant, en s'attachant à l'entre-deux-guerres. Cette période constitue en effet pour les mouvements de jeunesse catholiques une période d'efflorescence incontestée. Patronages, scoutisme, guidisme, Association catholique de la jeunesse belge et Jeunesse ouvrière chrétienne font ici l'objet d'études fouillées mais particulièrement abordables. Les membres et dirigeants actuels des mouvements de jeunesse y puiseront notamment une expérience enrichissante. Ce volume apporte ainsi une contribution originale à la connaissance de la société belge de l'entre-deux-guerres. En effet, les mouvements de jeunesse, synonymes de jeux d'enfants, ont aussi sous-tendu d'incroyables enjeux pour les milliers de jeunes gens et de jeunes filles qui y sont passés : imprégnés d'un esprit tout particulier, ceux-ci en ont bien souvent gardé des traces indélébiles, menant parfois à un engagement en politique, dans le monde associatif, syndical ou éducatif. Une contribution particulièrement originale à l'histoire des mentalités, de la vie religieuse, de la pédagogie, de la sociologie de la jeunesse, de la condition féminine et de la littérature.

Entre jeux et enjeux - Mouvement de jeunesse catholiques en Belgique, 1910-1940

L'égalité des sexes est inscrite dans les principes et dans les lois. Les femmes ont conquis des droits, se sont taillé leur place dans les mondes des sciences et des arts, de l'éducation, de l'administration, de la politique et des affaires. Il est vrai que l'historien constate des progrès notoires, mais il observe aussi la fragilité des acquis. Les pionnières restent souvent seules et incomprises. Les mentalités évoluent lentement. Les préjugés s'effondrent moins vite que les empires. Et ainsi, la longue marche des femmes pour être reconnues dans la société est toujours inachevée, toujours à reprendre. Or, ce labeur sans cesse repris intéresse à plus d'un titre l'historien : parce qu'il fait partie de l'histoire des idées, que le sort de la moitié de l'humanité ne peut échapper au regard critique. Mais aussi parce que les revendications féministes inscrivent un nouvel intérêt dans la façon d'écrire l'histoire, par une contestation de l'historiographie dominante masculine. C'est précisément pour s'ouvrir davantage à cette réflexion qu'un groupe d'historiens a pris l'initiative de convoquer des spécialistes de disciplines variées, historiens, juristes, sociologues, théologiens, femmes et hommes d'horizons philosophiques différents, pour étudier la place des femmes dans la société depuis un siècle et, plus spécifiquement, pour analyser la place des femmes face aux pouvoirs.

Femmes et pouvoirs - Flux et reflux de l'émancipation féminine depuis un siècle

La coéducation est entrée de plain-pied au sein des mouvements de jeunesse d'obédience chrétienne dans le dernier quart du 20e siècle. Le guidisme et le scoutisme n'y font pas exception. En lien avec l'évolution de la société vers plus de mixité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces deux mouvements ont opté pour cette nouvelle orientation pédagogique dans le courant des années 1970. Cet ouvrage retrace le parcours, parfois tumultueux, emprunté par les guides et les scouts catholiques pour arriver à l'adoption de la mixité. Il analyse l'apport du concept de genre dans l'histoire de l'éducation et de la formation, ainsi que les prémisses qui ont permis l'émergence d'un mouvement de scoutisme pour jeunes filles en Belgique en 1915. Il rend compte des premières traces de féminisation et de collaborations entre groupes scouts et guides qui apparaissent dans l'entre-deux-guerres, notamment dans les milieux pluralistes. Outre une histoire événementielle et sociologique, l'iconographie et la littérature s'y expriment comme révélateurs de la place occupée par le féminin dans les supports pédagogiques du scoutisme. Il retrace également les premiers épisodes de l'histoire du guidisme catholique belge et propose des pistes pour celle du guidisme canadien. A travers une analyse plurielle, cet ouvrage invite à découvrir un ensemble de facettes des relations hommes/femmes au sein des mouvements scouts et guides en Belgique au cours du 20e siècle.

Guidisme, scoutisme et coéducation - Pour une histoire de la mixité dans les mouvements de jeunesse

Le scoutisme et son pendant féminin, le guidisme, sont apparus dans presque tous les pays européens au début du 20e siècle. Loin de se développer en autarcie, ces deux mouvements de jeunesse se sont influencés mutuellement, au-delà de leur héritage anglais. Partant d'expériences vécues en Belgique et en France, cet ouvrage analyse les relations et les échanges qui ont existé entre ces deux pays, sur les plans institutionnel, pédagogique, littéraire et culturel. Mouvements riches et complexes, le scoutisme et le guidisme suscitent depuis peu un intérêt croissant pour leurs applications multiples et leurs perceptions contradictoires. En mettant en présence les similitudes, les complémentarités et les oppositions entre les idéaux et les réalités française et belge, cette publication révèle la complexité des problématiques proposées au regard des historiens.

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