24 juin 1991. Un groupe de fêtards se réunit dans un chalet pour célébrer la Saint-Jean-Baptiste. Bière américaine en main et musique anglophone dans les oreilles, les invités disparaissent les uns après les autres. Leur absence de fierté nationale a éveillé la colère d’un meurtrier revanchard. Armé d’objets symboliques, il exécutera ces traitres qui bafouent leurs racines.Dans Quinze croix pour le lys rouge, Frédérick Durand met à profit son érudition horrifique dans un hommage au slasher, ce genre qui nous a donné des classiques comme Halloween, Vendredi 13 ou Noël tragique. Cette fois, il imagine un meurtrier inspiré par une fête emblématique du Québec : la Saint-Jean-Baptiste.Le roman est précédé d’une préface intitulée « Le slasher, cet enfant malaimé », dans laquelle l’auteur présente le contexte social et narratif de ce genre, tout en revenant sur la genèse de son récit.

Quinze croix pour le lys rouge

Juin 2001. Érik Rivest, 23 ans, travaille dans un club vidéo situé à Trois-Rivières. Passionné par le cinéma, le jeune homme s’intéresse particulièrement aux films rares. Le jour où il reçoit un paquet envoyé par un collectionneur, le commis est loin de se douter que le colis contient un film qui bouleversera sa vie : Au rendez-vous des courtisans glacés.Ce documentaire semble vouloir dévoiler les secrets d’un Montréal occulte, en proie à des phénomènes inexplicables. L’œuvre produit bientôt d’inquiétants effets sur ceux qui l’ont vue. Afin de comprendre ce qui leur arrive, Érik et ses proches décident de se rendre à Montréal pour rencontrer l’équipe du film. Les réponses qu’ils obtiendront dépasseront de très loin leurs attentes…Lors de sa parution originale en 2004, ce roman fut abrégé à la demande de l’éditeur. Tel un classique du cinéma auquel le temps permet de rendre les hommages qui lui sont dus, voici la version intégrale, revue et corrigée par l’auteur, du roman fantastique Au rendez-vous des courtisans glacés.

Au rendez-vous des courtisans glacés

L'écrivain J. P. April, qui dirige ce numéro d'été, s'ennuie des vieux feuilletons d'aventures et d'espionnage dans lesquels s'activaient l'agent 007, IXE-13 ou encore Indiana Jones. Pour contrer sa nostalgie, April a invité une palette d'auteurs, fins amateurs du genre, à se lancer dans un « retour du bon vieux futur ». Les nouvelles recueillies ici replongent dans l'univers du feuilleton avec un humour déjanté et un ton parodique qui se moque des conventions, mélangeant l'aventure, la science-fiction, le fantastique, le policier, l'horreur, l'érotisme et l'exotisme. La section « Thème libre » nous fait découvrir deux jeunes nouvelliers : Antoine Bustros et Morgan Le Thiec tandis que la section « Intertexte » se penche sur l'auteur de nouvelles argentin Cortázar.

XYZ. La revue de la nouvelle. No. 114, Été 2013 - Retour du bon vieux futur

Brins d'éternité (#36)

Jacques Larivière, un prostitué mâle, se fait proposer un contrat qu'il ne peut refuser. Avec cinq collègues, un homme et quatre femmes, il est invité, dans un manoir près de chez vous, à participer à une orgie organisée par des gens très importants. Protégés par une équipe de fiers-à-bras, les grosses légumes vivent leurs fantasmes, jusqu'à ce qu'un incident vienne compromettre le plaisir, et que la vie des invités ne soit soudain en danger...

Je hurle à la lune comme un chien sauvage

Nous sommes à la toute fin du 19e siècle. Natif de la campagne, le jeune François Chevrier s’avère doté d’un talent certain pour l’écriture. À peine sorti du collège, il reçoit une offre qu’il ne peut refuser: devenir reporter au journal de son oncle Jacob, Le Renouveau, publié à Montréal.À son arrivée dans la métropole du Canada, il est confié aux bons soins de Pierre Langevin, un être à la fois insaisissable, arrogant et imprévisible. Décidés malgré leurs différences de personnalité à faire leur marque, grâce à une série d’articles sensationnels ayant pour but de se faire connaître et d’augmenter le tirage du journal, Chevrier et Langevin amorcent une suite d’enquêtes sur les secrets de Montréal. Or, l’idée remporte un succès auprès du public et les deux jeunes gens doivent désormais composer avec les attentes élevées que leur entreprise a suscitées. Lorsqu’ils tentent d’en savoir plus sur le suicide d’une ouvrière, Clara Stelson, la sœur de celle-ci, qui avait promis de leur faire des révélations lors d’un rendez-vous, disparaît soudainement. Sans le savoir, les deux journalistes viennent de mettre leur vie en danger, car ils risquent de dévoiler un mystère qu’ils ne soupçonnaient pas. C’est ainsi que débute leur plongée dans un Montréal pittoresque, celui des musées de cire, des quartiers ouvriers, des comédiens de théâtre et des tavernes d’étudiants peuplées d’une galerie de personnages surprenants.Roman historique recréant avec force un climat et une époque déjà lointaine, Au carrefour des trois éclipses entend d’abord faire aimer et connaître l’histoire, en plus de proposer aux lecteurs une énigme à résoudre. Le style est classique, simple, solide et sert brillamment l’intrigue. La reconstitution d’époque et la description de la grande ville d’il y a plus d’un siècle sont si bien rendus, qu’on se croirait réellement à bord d’une machine à voyager dans le temps.

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