Cœur historique de l'ancien comté de Forez, le canton de Montbrison s'étend des monts du Forez aux rives de la Loire. L'architecture et les paysages de ses 19 communes s'étagent sur un dénivelé de 1200 m. Des hautes chaumes, où l'on estive les troupeaux depuis le Moyen Âge, dévalent les cours d'eau qui ont creusé dans les monts des vallons escarpés et faisaient tourner moulins et scieries. Plus bas, les collines étaient cultivées en vigne et vergers. Drainée par les comtes de Forez puis par de riches industriels au XIXe siècle, la plaine est cloisonnée de haies qui masquent les étangs où se pratique la pêche, et protègent les prés où paissent vaches et trotteurs. L'habitat rural, très dispersé, est adapté à ce terrain contrasté : aux étables d'estive, les jasseries, et aux fermes en granite des monts répondent les châteaux et les grands domaines aux bâtiments de pisé de la plaine. Montbrison, capitale du Forez dès le XIIe siècle, conserve de nombreux vestiges de son passé florissant. La collégiale, fondée au XIIIe siècle, est le témoin majeur de la présence comtale, tandis que les rues sont encore ponctuées de demeures représentatives de l'architecture civile du XVe au XIXe siècle. L'importance de la ville, préfecture de la Loire de 1795 à 1855, et la proximité du bassin stéphanois ont favorisé l'implantation d'industries, minoteries, moulinages ou usines mécaniques. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les usines GéGé se sont illustrées dans la fabrication de jouets. L'intégration du canton dans le Pays d'Art et d'Histoire du Forez favorise aujourd'hui la mise en valeur de son patrimoine paysagé et culturel.

Montbrison - Un canton en Forez

Petite ville de l'Ain, Trévoux fût doté par François Ier d'un parlement en 1523. L'édifice se distingue par ses peintures murales, illustrant les thèmes de la Justice, de la Guerre et de la Paix, mais également par ses plafonds. Le foisonnement de détails est analysé et expliqué dans cet ouvrage. Ce décor est classé Monument historique depuis 1920.

Le parlement de Dombes-Trévoux ; Ain

Situé au sud du département de la Drôme, le canton de Grignan, composé de 14 communes, offre une grande variété de paysages naturels et un riche patrimoine architectural. An coeur de la Drôme provençale, les villages fortifiés dès le XIIIe siècle et, pour la plupart, perchés sur un promontoire, ont conservé leur aspect moyenâgeux. Certains possèdent encore leur château et leur enceinte marqués par des aménagements à différentes époques. Les donjons de Roussas et Chamaret, l'impressionnante enceinte fortifiée de Taulignan dotée de onze tours, l'utilisation originale des murs de fortifications, dès le XVIIe siècle à Rousset-les-Vignes et à Taufignan, par l'ouverture de fenêtres et de portes surmontées de balcons, illustrent cette abondance de témoignages du passé. Si l'imposant château de Grignan, célèbre par la présence de la marquise de Sévigné qui y fit quelques longs séjours auprès de sa fille, épouse du comte de Grignan, demeure un attrait majeur pour les visiteurs, tous les villages du pays de Grignan méritent l'attention : maisons en pierre, décors de la période Renaissance, rues étroites, tortueuses et en pente, dominant une campagne de lavande, de vigne, d'arbres fruitiers et de chênes truffiers. En toile de fond se découpent la chaîne de montagne de la Lance et, lorsque le temps est clair, la cime du Mont-Ventoux. Les bories et constructions troglodytiques constituent également un patrimoine protégé et mis en valeur par certaines communes qui ont élaboré des parcours destinés aux promeneurs. Les fermes, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, sont en général bien conservées et se sont adaptées à l'évolution de l'économie sans être dénaturées. Les nombreux cours d'eau ont permis l'implantation d'une industrie séricicole, utilisant l'énergie hydraulique. Taulignan, en accueillant des usines de moulinage, devint l'un des centres les plus importants de France, au XIXe et au début du XXe siècle. Certains de ces bâtiments visibles le long des rivières et ruisseaux rappellent cette activité aujourd'hui disparue. De nombreuses églises et chapelles rurales, malgré quelques modifications, sont d'intéressants témoins de l'architecture romane. La récente découverte de peintures murales datant du XlVe siècle, exceptionnelles par leur état de conservation, dans la chapelle Saint-Pierre de Colonzelle, atteste de la qualité du patrimoine du pays de Grignan.

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