"A la mémoire des futures victimes de la relativité." Pour le lecteur du recueil, la dédicace de "Temps mort" résonne comme une menace et les mésaventures d'Yvon Darnier comme un avertissement. Victime d'une expérience scientifique mal maîtrisée, ce dernier est projeté dans un monde où le temps paraît suspendu et la vie arrêtée. Le sort de Robert Browning dans "La Mouche" n'est pas moins tragique quand, à l'issue de sa tentative de téléportation ratée, il découvre avec effroi qu'il n'a plus tout à fait une apparence humaine. Voici deux histoires terrifiantes, deux chefs-d'oeuvre du genre dans lesquels la science nous ouvre les portes d'une réalité étrange et saisissante.

La mouche ; Temps mort

La formidable équipe d'agents secrets que forment le beau Sandy Grant et Grenat de Foncines, exerce cette fois ses talents en Israël. Agents doubles, fausses déclarations, poursuites et meurtres les attendent. Le danger est partout, la mort rôde ; ici, rien ni personne n'est innocent.

Shalom, Grenat !

Un ministre de Sa Majesté Britannique en voyage à New York, sort de son hôtel, hèle un taxi et disparait. James Packard, agent du Criminal Warfare Agency, à Londres, prend son colt, sa valise et le premier avion en partance. Ce qu'il trouve ? Intrigues, assassins, un monstre noir de Harlem, des femmes, dont deux au moins très belles, autant de jalons sur une piste difficile, brutale, une piste qu'il suit obstinément, les dents serrées, avec ou sans armes, subissant tout jusqu'à l'extrême limite, la mort, pour mettre un terme aux agissements combien dangereux d'un médecin, ancien professeur allemand, grand expérimentateur des camps d'extermination de Hitler, devenu Directeur d'une mystérieuse et luxueuse clinique...

Le ministre refroidi - Assignment New York

Un officier de la Naval Intelligence britannique est trouvé en plein désert les yeux et les tympans crevés, lèvres et paupières cousues, à demi fou et mourant de soif. De Gibraltar au Sud marocain, Grenat de Foncines, le cerveau, et Sandy Grant, le bras, se lancent dans la plus terrifiante des aventures, à la recherche d'un mystérieux dauphin, bavard comme une pie, qui menace de livrer des secrets de toute première importance à un redoutable espion chinois.

Le dauphin parle trop

Comme d'autres chassent le lion, l'éléphant ou le papillon, voilà plus de trente ans que George Langelaan chasse le fantôme. Il n'a jamais hésité à passer de longues heures, des jours, parfois des nuits entières, dans des endroits, des maisons hantés, allant jusqu'à coucher dans des lits réputés occupés par des fantômes. Pour Langelaan, l'existence des fantômes ne fait pas le moindre doute, et ils sont, pour lui, de deux sortes : ceux dont on constate la présence sans jamais rien savoir de plus, et ceux dont on connaît ou dont on découvre l'origine. Il a ainsi mis à jour une mine extraordinaire d'histoires hallucinantes, tragiques, fantastiques, parfois comiques. Certaines de ces histoires sont connues localement, certaines ont déjà été contées par le passé, d'autres ont été dénichées, découvertes à la suite de longues et patientes recherches de l'auteur. Ce conteur né qu'est George Langelaan nous conduit en Bretagne au temps des grands voiliers, dans l'Irlande de Charles Leaver, dans l'Angleterre du temps de Cromwell, puis de la reine Victoria, dans le Londres de Dickens, dans l'Écosse de Walter Scott, enfin aux Pays-Bas où, dans des cadres paisibles de verdure et d'eaux calmes, de moulins dont les ailes tournent lentement, se déroulent parfois des histoires extraordinaires dignes d'Edgar Poe. Bien qu'il soit composé de treize histoires très différentes les unes des autres, ce livre est de ceux qu'il est difficile de quitter.

Treize fantômes

Pour assurer la protection d'Ivan Bogarine, agent de l'Est passé à l'Ouest, Sandy Grant, le bras, et Grenat de Foncines, le cerveau, ont trouvé le bon moyen : la chirurgie esthétique qui transformera Ivan en un second Commandant de Foncines. Les deux agents secrets seront désormais trois, et ils vont rencontrer une demoiselle américaine ravissante, qui, à elle seule, en vaut deux.

Salade de têtes

"Le type s'immobilisa et se mit à ricaner. Mon garçon, lui dit Élomire, si ça continue comme ça, je vais me fâcher tout rouge ! Il grogna et s'approcha un peu plus. Élomire soupira, souleva le rebord de sa jupe et le coinça sous son menton. Elle sortit un pistolet de sa poche et, à la volée, lui porta un coup de crosse à la tempe. Le costaud s'écroula sans mot dire. Ah, la sale bête, murmura Élomire en rengainant sa ferraille."

Élomire se marre

"Le corps avait été retrouvé au petit matin, dans le brouillard glacé de l'hiver hollandais, par deux marins retraités. Ils avaient été épouvantés par le spectacle qui s'offrait à eux : l'homme avait eu la tête fendue d'un coup de hache asséné avec une force herculéenne. Il lui manquait la moitié du crâne..."

Le fantôme de la Mer du Nord

Kim Locke, Commandant de l'Armée Américaine, membre du C. I. A., accepte la terrible mission de se laisser capturer par les Communistes Chinois, d'endurer tous les supplices, les longues semaines, les longs mois de lavage de cerveau avant d'en arriver aux aveux, à la confession qu'il doit leur faire croire. Alors, seulement alors, une fois arrivé, en place, commencera la deuxième partie de sa mission, encore plus périlleuse, encore plus impossible : délivrer et ramener un officier prisonnier, un savant qui a peut-être, lui, déjà succombé au lavage de tête ! Ce sera bien le chemin des supplices jusqu'à la dernière ligne.

Supplices-party

Chaque année, une centaine de réfugiés passés à l'Ouest, disparaissent. L'A. G. R. I. P., un organisme commercial, sert de couverture à un service très spécial de "récupération" de certaines personnes ayant ainsi choisi la liberté. Richard Manston est mis sur l'affaire par les Services britanniques au moment où l'A. G. R. I. P. a décidé de "rapatrier" Irina Tovskaya, danseuse des ballets Kirov, qui avait choisi la liberté au cours d'une tournée à Paris. Il laisse faire afin de pouvoir suivre la filière. S'engage alors une lutte sans merci...

Visa pour les limbes

Il y eut enfin une secousse plus forte que les autres, puis un mouvement berceur très doux. Dimitri attendit. Tout semblait en bon état. Enfin, il distingua une forme blanche, puis une autre : des poissons ! Il était quelque part au fond de la mer. Défaisant ses sangles l'une après l'autre, Dimitri réfléchissait. Il attendrait tant qu'il pourrait ; puis, s'il ne pouvait sortir, il exécuterait l'opération "Poussière" : il sauterait avec sa capsule.

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