La satisfaction peut anéantir le désir, mais elle peut aussi l'alimenter. Vouloir tout connaître peut cacher, derrière une louable intention, la volonté de dévoiler l'inconnu dans tous ses replis, jusqu'à une compréhension détaillée de la vie dont nous sommes porteurs. Les Humains ont tendance à se croire capables de s'autocréer, tendance qui à son tour fait présumer qu'à travers une connaissance du Monde de plus en plus approfondie, nous finirions par admettre avoir tout compris. Pourquoi ne pas nous situer en 3113 plutôt qu'en 2016 ? De toute façon, l'âge de chacun de nous ne pourra pas correspondre à l'âge du Monde. Chaque siècle sera rempli d'individus ayant à un moment précis notre âge actuel. Chaque millénaire sera engorgé de siècles successifs aussi bien que de civilisations successives. Et alors ? Encore une question : le présent, dans sa structure inaliénable, est-il surtout une entité, si fantomatique soit-elle, plutôt destructrice ? Destructrice d'illusions, de vitalité, d'espoir ? Ou, à l'opposé, en exhibant sa nature profonde, devrions-nous admettre que c'est lui qui justement, paraissant mourir à chaque instant, nous garantit l'enracinement majeur de tout notre être, de notre vitalité interstitielle, de la construction de notre inégalable individualité ?

Entre désir et satisfaction, l'éternel face à face

Les épousailles tant souhaitées de l'âme et du corps - La revanche de la passion sur la pensée

No us sommes tous poursuivis, si l'on peut dire, par notre passé et inquiétés par ce lendemain qui est notre avenir. Un avenir fait de programmes, voire parfois d'utopies, mais aussi de surprises, qu'elles soient bonnes ou moins bonnes. Car la troisième dimension du temps, le présent, est difficile à saisir, à prendre forme, et l'on finit par s'en méfier, ou par le vivre comme une région de frontière entre, justement, passé et futur. Ayons quand même le courage de regarder le présent de plus près, tout en lui faisant davantage confiance. De le valoriser en tant que tel, en en démythifiant les contours fantomatiques. Ce présent, au fond, il est davantage nous-mêmes que notre histoire prise dans son ensemble. Tout simplement, chacun de nos instants, bien qu'ils paraissent identiques, ni plus ni moins que des clones, sont en réalité, si nous regardons bien, très différents l'un de l'autre. Au lieu de rêvasser de voyages dans l'espace cosmique, embarquons-nous donc pour un voyage dans le temps ; le temps de notre vie, le temps de tous nos jours.

Et Dieu créa le présent - Une possibilité de relativiser le passé aussi bien que le futur

La sexologie s'est développée en une science de la vie pour 
cerner un aspect fondamental des relations interpersonnelles. 
Sans négliger l'héritage de l'humanisme, ce livre remonte aux 
pionniers des recherches comportementales, psychologiques et 
physiologiques, à Freud et à Fore] et aux Américains, Kinsey, 
Masters et Johnson. Il évoque les dysfonctions souvent 
rencontrées en sexologie clinique avec l'exemple de quelques 
cas précis. Mais les auteurs situent l'ensemble du domaine 
dans ses liens avec la biochimie, la génétique, 
l'endocrinologie, la psychologie, la psychiatrie, 
l'anthropologie. Ils présentent dans cet ouvrage des recherches 
de pointe: les avancées révélatrices de la neuro-imagerie 
développées actuellement entre des université suisses et 
américaines. Ces travaux éclairent en particulier le rôle 
successif, en centièmes de seconde, des différentes zones du 
cerveau dans la réponse sexuelle.

Sexologie - Naissance d'une science de la vie

La fameuse incitation de la sagesse antique " Connais-toi toi-même " peut être perçue comme un défi plutôt que comme un conseil. En fait, voulons-nous nous connaître à fond, drainer tous les mystères qui pourraient nous concerner, ou éviter de savoir qui nous sommes vraiment, quitte alors à opérer d'inépuisables " retouches " à notre identité ? En tout cas, nous ne voulons pas n'être que les héritiers de nous-mêmes, nous voulons pouvoir continuer à nous surprendre. Comme nous ne voulons pas juste nous conformer à des modèles préfabriqués, tout en sachant qu'en nous alignant sur des normes, des modes, des traditions, nous pourrions nous sentir moins seuls et moins égocentriques. Regardons-nous vivre au jour le jour, face à tout ce qui nous est déjà si familier, mais aussi face aux imprévus. Revoyons nos projets, récupérons nos souvenirs pour savoir au moins qui nous étions jusqu'à hier. Mais en laissant la porte ouverte au lendemain, qui est à la fois si proche et si insaisissable.

En quête de soi - Un voyage extraordinaire pour se connaître et se reconnaître

Ce n'est pas la sexualité qui épanouit l'être, mais son accès à l'érotisme. Or l'homme et la femme n'ont pas une sensibilité identique, ne se nourrissent pas des mêmes fantasmes, ne se projettent pas de manière semblable dans une relation. Les conditions qui leur permettent d'exprimer leurs aspirations sont distinctes, d'où les inévitables malentendus qui engendrent, chez des couples de plus en plus jeunes, des pannes du désir. Comment gérer ces frustrations et les pressions qui en résultent, dans une société qui se targue précisément d'avoir conquis son droit au plaisir, hérité du mouvement de libération sexuelle des années soixante-dix ? Aujourd'hui, la pharmacologie est censée suppléer au désir défaillant. En réalité, on observe que la recherche de la performance et de l'orgasme obligé trouble l'élan érotique, tandis que les perversions sexuelles gagnent en violence et en visibilité. La sexualité des grands de ce monde s'affiche sur Internet, mais l'érotisme est menacé. Comment repenser l'érotisme et comprendre son fonctionnement, différent mais tout à fait conciliable, chez la femme et chez l'homme ? Quels sont les besoins à combler de part et d'autre, quels sont les signes à décoder et les conditions à privilégier pour bénéficier de l'énergie que procure l'harmonie érotique ? Le sexologue Georges Abraham emploie un ton sans tabou mais pudique, accessible et cependant imprégné de rigueur scientifique, pour explorer ici le continent encore mystérieux de la sexualité humaine. S'enracine-t-elle dans l'enfance, comme le suggère la psychanalyse, est-elle plutôt déterminée par notre héritage génétique, dépend-elle encore de nos expériences personnelles ? Quoi qu'il en soit, son rôle demeure fondamental tout au long de notre existence. Le paradoxe est son royaume : l'érotisme semble se nourrir autant de règles que de transgressions. Quels sont ses amis, ses ennemis ? Comment admettre les liens souterrains qui se tissent entre la violence et l'amour, entre l'angoisse et l'excitation ? Le sentiment amoureux s'appuie-t-il sur la réalité, l'esthétique d'un corps, l'expérience, la sexualité ? Se joue-t-il au contraire sur l'imaginaire, les fantasmes en seraient-ils la clé ? Les réponses que Georges Abraham apporte à toutes ces interrogations éclairent enfin - et de manière originale - l'érotisme, dont dépend l'épanouissement de chacun.

Tout savoir pour comprendre l'érotisme de l'homme et de la femme

La science nous a toujours paru comme un fondement de valeurs sûres.. Elle nous a garanti l'honnêteté dans la recherche, une bonté implicite dans ses buts et la certitude du progrès. Elle est arrivée à nous fournir le sens de l'absolu et la signification la plus concrète de l'humain. Depuis quelque temps cependant, le mythe de la science s'effrite : elle est accusée, entre autres, de cautionner des manipulations génétiques qui détruiraient l'individualité, et d'avoir fabriqué la bombe atomique qui pourrait supprimer l'humanité tout entière. La science ne semble plus capable de nous assurer un absolu réconfortant, et cette relativité qui imprègne les hypothèses, les modèles et les résultats de toute recherche, est vécue comme une déchéance, une mystification. Mais à la base de ces transformations, il y a une profonde interrogation : il n'est plus question de croire à une seule vérité, et les concepts mêmes sont remis en cause. Il en est ainsi pour l'un des piliers de la science : la médecine, dont les certitudes et les valeurs sont devenues indéterminations et questionnements. Et dans le cadre de la médecine, la psychiatrie semblerait nous offrir à son tour une disponibilité particulière pour une remise en cause radicale. Parce qu'elle est caractérisée par des limites estompées, par une pathologie et une clinique essentiellement variables et diverses, par le polymorphisme. Le psychiatre peut, en quelque sorte, guider les nouvelles orientations de la pensée médicale, maintenir l'élan pour une transformation radicale, et aider à définir une médecine plus sensible à des nécessités qui dépassent la seule élimination de la souffrance et des symptômes. Une médecine moins idéalisée certes, mais peut-être davantage prête à répondre à nos questions essentielles.

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