L'intention d'écrire ce livre remonte au premier colloque littéraire de l'Université d'Angers organisé en 1978 sur « Les Angevins de la littérature » et à la création du Centre de littérature sur l'Anjou et les bocages. Car il y a une littérature d'Anjou : les quelque cinq cents noms d'auteurs recensés pour cet essai, l'ensemble des deux mille titres cités ou analysés en attesteront l'évidence, l'importance, les constantes, les contrastes, les mutations, les continuités, les débats et les combats. Certes, comme celles de toute littérature, les oeuvres conçues, écrites ou reçues en Anjou sont inégales. Quelques-unes ne furent guère plus qu'un vagissement tautologique, d'autres ont été d'école et d'imitation. Encore valaient-elles d'être rappelées comme traces et repères d'une tradition d'humanisme et de culture qui n'a jamais connu en Anjou de véritable rupture. Mais beaucoup, en revanche, témoignent de talents libérés, d'interrogations remuantes, d'un progrès de l'esprit, d'une écriture de créateurs qui ne fabriquent pas une oeuvre, mais lui donnent naissance, poussés par un sentiment irrépressible de nécessité où il entre à la fois du vital, du conscient, de l'imaginaire, du passionnel, du national et de l'essentiel. L'oeuvre, alors, est unique : Jean Michel, René d'Anjou, Jean Bodin, Joachim du Bellay, François Bernier, C.-F. Volney, Charles Dovalle, Alphonse Toussenel, Sophie Leroyer, René Bazin, Maurice Fourré, Émile Joulain, Hervé Bazin, Edmond Humeau, Julien Gracq, Maurice Courant, Francinel Caron - parmi tant d'autres - connaissent les pouvoirs fécondants de la parole. Ils nous ont fait passer des heures inoubliables de lecture fervente. Puisse donc ce plaisir de lecture, puisque la beauté est contagion, se communiquer à qui lira ce précis de onze siècles de Littérature Angevine !

Dix siècles de littérature angevine

À l'écoute de nos repères ordinaires, entre autres, Gaston Bachelard, Gilbert Durand, Mircea Eliade, les auteurs de ces articles ont pu expérimenter que l'imaginaire était un espace ouvert et l'imagination une relation au monde, soit de manière conflictuelle (régime diurne ou rêverie en animus), soit sur le mode d'une totalité fusionnelle (régime nocturne ou rêverie en anima). Ce faisant, éprouver l'impression de participer avec les auteurs que nous étudiions à une présence au monde riche de variations multiples était une chose, s'appliquer à traduire cette impression, la rectifier, l'approfondir en était une autre. Il appartiendra donc au lecteur de XXVIIe Cahier d'évaluer comment ce juste rapport au sens ou au style tente à son tour d'émerger sur le mode de la certitude, de l'hésitation ou de l'esquisse.

37 études critiques : littérature générale, littérature française et francophone, littérature étrangère - Cahier XXVII

La nouvelle dans l'Ouest, l'Ouest dans la nouvelle - Actes du colloque d'Angers, Septembre 1997

Ce livre, le premier du genre sur l'auteur du fameux Silence de la mer (1942), réédité soixante-douze fois et traduit en quarante langues, regroupe les quarante-trois communications du colloque international d'Angers. Outre le roman de la Résistance dédié à la mémoire de Saint-Pol Roux, " poète assassiné " par les S.S., qui fut la première publication de la maison d'édition clandestine, Les Editions de Minuit, fondée par Jean Bruller, alias Vercors, avec Pierre Lescure, se trouvent ici étudiés d'autres titres d'une œuvre abondante embrassant des genres divers : nouvelles, contes, théâtre, histoire, essai, esthétique, biographie. Tous donnent la mesure d'un talent multiple, comme Ce Jour-là (1943), La Marche à l'Etoile (1943), Les Armes de la nuit (1946), Les Yeux et la lumière (1948), Plus ou moins homme (1950), La Puissance du Jour (1951), Sylva (1961), Moi, Aristide Briand (1981), Les Animaux dénaturés (1984), Les Contes des Cataplasmes (1989) ou La Bataille du " Silence ", souvenirs de Minuit (1992). D'autre part, sous l'illustre pseudonyme de Vercors, rappelant le rude massif et les combats des maquis que le romancier avait songé à rejoindre, Jean Bruller, dessinateur, graveur, illustrateur, durant la première partie de sa vie, n'aura pas été oublié. Aussi appréciera-t-on, analysées sans doute pour la première fois avec autant de précision, la qualité et la nouveauté des nombreux albums regroupés en suites d'estampes comme, par exemple, La Danse des Vivants. Ainsi, au-delà du romancier célèbre, très tôt connu pour ses engagements et son indépendance, c'est une œuvre vive et qui nous reste étonnamment présente que révèle ce volume collectif sur Vercors : instrument de découverte pour tout lecteur de cet écrivain considérable et outil de recherche pour les spécialistes de la littérature de guerre et de résistance.

Vercors, Jean Bruller, et son oeuvre - [actes du colloque international, Université d'Angers, mai 1995]

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Hervé Bazin - Actes du Colloque d'Angers du 11 au 13 décembre 1986

L'intention d'écrire ce livre remonte au premier colloque littéraire de l'Université d'Angers organisé en 1978 sur « Les Angevins de la littérature » et à la création du Centre de littérature sur l'Anjou et les bocages. Car il y a une littérature d'Anjou : les quelque cinq cents noms d'auteurs recensés pour cet essai, l'ensemble des deux mille titres cités ou analysés en attesteront l'évidence, l'importance, les constantes, les contrastes, les mutations, les continuités, les débats et les combats. Certes, comme celles de toute littérature, les ouvres conçues, écrites ou reçues en Anjou sont inégales. Quelques-unes ne furent guère plus qu'un vagissement tautologique, d'autres ont été d'école et d'imitation. Encore valaient-elles d'être rappelées comme traces et repères d'une tradition d'humanisme et de culture qui n'a jamais connu en Anjou de véritable rupture. Mais beaucoup, en revanche, témoignent de talents libérés, d'interrogations remuantes, d'un progrès de l'esprit, d'une écriture de créateurs qui ne fabriquent pas une ouvre, mais lui donnent naissance, poussés par un sentiment irrépressible de nécessité où il entre à la fois du vital, du conscient, de l'imaginaire, du passionnel, du national et de l'essentiel. L'ouvre, alors, est unique : Jean Michel, René d'Anjou, Jean Bodin, Joachim du Bellay, François Bernier, C.-F. Volney, Charles Dovalle, Alphonse Toussenel, Sophie Leroyer, René Bazin, Maurice Fourré, Émile Joulain, Hervé Bazin, Edmond Humeau, Julien Gracq, Maurice Courant, Francinel Caron - parmi tant d'autres - connaissent les pouvoirs fécondants de la parole. Ils nous ont fait passer des heures inoubliables de lecture fervente. Puisse donc ce plaisir de lecture, puisque la beauté est contagion, se communiquer à qui lira ce précis de onze siècles de Littérature Angevine !

Ses oeuvres

Ses derniers livres