La localisation des points d'acupuncture repose, à l'heure actuelle, sur une cartographie reconnue par la plupart des écoles. En dehors de quelques points qui posent encore problème, les autres, la grande majorité, répondent à une situation qui semble clairement définie et admise. Cependant, lorsque l'on fait quelques recherches en parcourant la littérature (chinoise ou occidentale), les choses se compliquent et sont loin d'être aussi simples qu'il y paraît. Il m'a semblé intéressant de reprendre systématiquement toutes les localisations en s'arrêtant sur celles qui posent problème. Cependant les auteurs nous disent que la localisation théorique n'est qu'un moyen de se repérer, d'abord sur l'anatomie du patient et ensuite par rapport aux points environnants. Ensuite la clinique reprend ses droits car seule une palpation fine et soignée permet de localiser le point avec précision. Il n'y a pas de hasard. Faisant mes études de médecine en vue d'être acupuncteur, je remarquai une affiche de l'Association Française d'Acupuncture dans l'hôpital où j'étais externe. Attiré par ce programme, je m'inscrivis et commençai mes études. C'est peu à peu que je pris conscience que j'étais bien à ma place. Seule l'A.F.A. dispensait des cours faisant référence aux origines de l'acupuncture tout en entretenant une recherche pertinente vers une compréhension approfondie des points d'acupuncture et des mécanismes énergétiques. Cette double polarité a toujours été pour moi une grande stimulation. C'est tout naturellement qu'ayant terminé mes études j'intégrai l'équipe d'enseignants. Mon père, kinésithérapeute pratiquant le massage chinois, m'apprit, après que je lui eus annoncé mon inscription à l'A.F.A., qu'il avait fait, lui aussi, ses études dans cette même école. Il n'y a pas de hasard.

De la localisation des points dacupuncture - Etude critique à travers les textes

Durant une dizaine d'années, les éditions La Tisserande ont publié plusieurs ouvrages de référence sur l'acupuncture et la médecine chinoise : traductions, études physiologiques, pathologiques, cliniques... Aujourd'hui, avec une collection du même nom, Guy Trédaniel, en collaboration avec l'Association française d'acupuncture (Afa), poursuit ce programme éditorial. Ainsi, en 1995, parut chez cet éditeur
le Dictionnaire des points d'acupuncture, signé par Gérard Guillaume et Chieu Mach. Consacré aux huit méridiens extraordinaires, ou méridiens curieux, le présent ouvrage propose une compilation des classiques fondamentaux, des traductions originales, une étude sur l'interprétation des textes et des communications sur la pratique quotidienne. Fruit de quinze années de recherche, cette publication collective paraît à l'occasion du cinquantenaire de l'Afa. La compilation des classiques est due à Gilles Andrès et à Gil Berger. Constantin Milsky, assisté de Gilles Andrès, a traduit du chinois le Zhen jiu jia yi jing de Huangfu Mi (chapitre 2, tome Il) ; Chieu Mach et Gérard Guillaume, le Zhen jiu da cheng de Yang Jizhou (Livre V, énoncés 106 à 111 et 117). Brigitte Teboul-Wang, assistée de Gérard Guillaume et de Chieu Mach, a donné la traduction du Qi jing ba mai kao d'après le texte original de Li Shizhen. Jean-Marc Kespi propose une interprétation des textes introduisant à la pratique contemporaine de l'acupuncture. Josette Barry-Malembits, Gérard Guillaume et Jean-Marc Kespi présentent trois communications exposant des diagnostics et des thérapies faisant appel aux méridiens extraordinaires. Des bibliographies concernant les textes anciens et contemporains sont réunies en fin de volume.

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