On ne sait pas ce que dit le père. S'il dit quelque chose ou pas, quand il revient de ses années de captivité. Sauf ce choix de vivref ace à une haie immense, grande ouverte. Optant pour cet endroit-la, ce vaste territoire gris ou bleu, alternativement, vide ou plein, il fait un choix qui se passe d'être dit. Il parle en galets sombres, en falaises de terre qui s'effritent et plissements de vagues. La maison est posée là, sur la falaise. Amarrée aux marées, la maison. A ce régime très particulier, dont, par ici, des coefficients ment atteints ailleurs dans le monde. Les fenêtres qui donnent au nord sont face à la baie. Une baie ouverte avec les fenêtres de la maison qui donnent sur elle, sur la possibilité de partir, d'avoir prévu, de voir venir. Dans la maison, là qu'il dit, dans la chambre côté terre, avec l'horizon de buissons et des vallées profondes qui coupent l'arrière-pays et dévalent par des ruisseaux minuscules vers la mer, creusant des vallées incroyables vu la taille minuscule des fleuves côtiers, là qu'il dit à la mère, depuis cette chambre donnant sur le jardin, c'est mieux que ce soit moi qui parte et toi qui restes, mieux pour les enfants. C'est un père qui dit cela.

Pour les enfants

Deux frères habitent une vie puisée aux mêmes valeurs et aux mêmes douleurs. Leur père a disparu très tôt qui laisse les modèles dans les limbes. Et surtout les trois ou quatre ans entre eux ne leur donnent du monde que des images inversées. Comme si depuis l'hémisphère sud les choses à l'endroit au nord étaient à la renverse. Heureusement que l'axe du monde est plus fiable et moins friable que la fraternité ! Le père est mort d'un cancer que l'un des frères a, quelques décennies après, rejoint. Est-ce dans l'inépuisable encrier de la jalousie que s'épuise le puîné à vouloir, sans passer par la case Cancer, jouer à ce drôle de jeu de l'Oie où l'on retrouve autant de Bretagne que de Languedoc, autant de vérité que de mort escamotée, autant de genévriers que de genêts ? Cette histoire est un roman de fraternité fratricide, ou l'inverse. Un roman d'aujourd'hui où l'on retrouve le combat entre les tenants du diésel et les autres, et le point d'accord nostalgique des petits jouets Norev ou Dinky-Toys. Ce roman court deux lièvres à la fois, la fraternité donc et l'irradiation d'un astre mort.

Deux frères

L'enfant du monde - Occasion

Les enfants confiés au Conseil général, les adultes en maison de retraite ou ceux qui sont hospitalisés voire incarcérés, constituent finalement un grand nombre de citoyens à part entière. Gilles Cervera, psychanalyste et institutionnaliste, recentre l'usager sur son usage citoyen de l'institution, quelle qu'en soit la prise en charge (soin, aide sociale ou coercition) Le diagnostic ne peut désormais se passer de la participation du malade, du réprouvé, de la personne handicapée. Un essai tonique et subversvif.

Le diagnostic participatif

Préface d'Axel Kahn C'est un livre novateur sur la manière de travailler ensemble au sein d'équipes pluridisciplinaires dans le champ médico-psychosocial. Tout en assumant la complexité des situations, cette démarche prend en compte la diversité des diagnostics sans dénaturer leur singularité. Le traitement et l'accompagnement des personnes vulnérables (handicapées, atteintes de maladies chroniques, en état de dépendance ou socialement marginalisées) nécessitent les soins de services différents (médicaux, psychologiques ou sociaux), en principe complémentaires. L'expérience montre combien ces acteurs peinent à réaliser un ensemble cohérent qui préserve la spécificité de chacun. Cet essai dessine les bases d'une clinique en partenariat. Il présente un cheminement inédit qui assume les différences irréductibles des diverses disciplines mais dégage un point de convergence ouvert à un espace de rencontre. Nourrie des travaux de Georges Devereux, Edgar Morin et Bruno Latour, cette étude est une invitation à repenser la pluridisciplinarité.

Travailler ensemble, un défi pour le médicosocial

Les enfants confiés au Conseil général, les adultes en maison de retraite ou ceux qui sont hospitalisés voire incarcérés, constituent finalement un grand nombre de futurs citoyens, ou de citoyens à part entière. L'auteur, psychanalyste et institutionnaliste, recentre l'usager sur son usage citoyen de l'institution, quelle qu'en soit la prise en charge : au titre du soin, de l'aide sociale ou de la coercition. Le diagnostic ne peut désormais se passer de la participation du malade, du réprouvé ou de la personne handicapée. Il est une affaire de spécialistes et d'experts, pour autant que l'usager soit reconnu comme tel. Un essai tonique et subversif dont nul professionnel ne devrait s'affranchir et où tous les usagers devraient trouver des points d'appui.

Le diagnostic participatif - Essai pour adapter et illustrer le diagnostic sanitaire, social et médico-social aux incertitudes du temps présent

Le traitement et l'accompagnement des personnes vulnérables (handicapées, atteintes de maladies chroniques, en état de dépendance ou socialement marginalisées) nécessitent les soins de services différents (médicaux, psychologiques ou sociaux), en principe complémentaires. L'expérience montre combien ces acteurs peinent à réaliser un ensemble cohérent qui préserve la spécificité de chacun. Cet essai dessine les bases d'une clinique en partenariat. Il présente un cheminement inédit qui assume les différences irréductibles des diverses disciplines mais dégage un point de convergence ouvert à un espace de rencontre. Nourrie des travaux de Georges Devereux, Edgar Morin et Bruno Latour, cette étude est une invitation à repenser la pluridisciplinarité.

Travailler ensemble, un défi pour le médico-social ; complexité et altérité

Negröes memoria branca revient une nouvelle fois vers ses auteurs, les gens de Negroes, grâce à l'initiative du maire de Montalegre et de l'écomusée du Barroso. Vingt ans plus tard, en effet, la première édition était épuisée. Petit à petit, le livre avait fait son chemin, les photos avaient circulé de main en main et les gens de Negröes s'étaient emparés de ce livre : leur livre. Le maire de Montalegre a demandé aux auteurs de reprendre l'ouvrage, les photos les plus symboliques sont demeurées, d'autres viennent enrichir le livre, elles datent de cette vingtaine d'années où tant de choses ont changé dans le Barroso. Ce livre est une mémoire pour ceux qui viennent ; il est l'œuvre collective de l'Europe, de l'écomusée de Montalegre et de tous ceux qui sont l'âme de ce beau pays.

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