Ce livre nous montre les Arlésiennes au fil des préparatifs de leur costume traditionnel. D'abord la beauté, la diversité des étoffes et des dentelles parmi lesquelles elles choisissent, puis les gestes minutieux qui roulent les cheveux et placent la coiffe, qui plissent et épinglent les fichus, l'intimité de l'habillage, le charme délicat des éventails et des ombrelles. Et la gloire du spectacle offert par ces femmes et ces jeunes filles en costume qui se sont préparées en secret pour sortir dans les rues et se montrer dans les fêtes où elles côtoient gardians, taureaux et chevaux Camargue.
Gilles Martin-Raget, photographe arlésien, a pendant plusieurs années surpris la beauté de ces femmes et de leur costume lors des fêtes d'Arles, mais aussi dans l'intimité de l'habillage et des savoir-faire qui perpétuent la tradition. Avec admiration et passion, le texte de Michel Biehn replace le succès toujours vivace de ce costume dans son contexte historique et symbolique. Ainsi ce livre est-il un hommage rendu par deux Provençaux au mythe de l'éternel féminin incarné par les Arlésiennes.

Secrets d'Arlésiennes

Le nom de Gilles Martin-Raget est intimement lié à la mer. Il accompagne les folies furieuses des vents que tentent de braver les skippers de la planète. Arlésien de naissance, un coup de mistral l'installe à Marseille sur le Vieux-Port. De courses en reportages, il classe sans cesse
ses images sur les pratiques de la mer à Marseille dont le littoral, ouvert à 180° et parsemé d'îles, permet toutes les activités liées à la mer et, comme il l'écrit : " Ils sont des milliers qui, chaque jour, par métier ou par plaisir, pour leur gagne-pain ou leurs loisirs, vont, viennent, naviguent, mènent, barrent, manœuvrent, remorquent, amarrent des bateaux, embarquent des passagers ou des marchandises,
entretiennent un rapport physique avec l'eau et les navires, scrutent les humeurs du vent et des vagues, rentrent et sortent des ports, vivent autour de la mer, par et pour la mer. Dans toute cette population maritime par métier ou par passion, il n'y a pas seulement des marins au sens de ceux qui travaillent sur l'eau, mais des hommes et des femmes qui vivent au contact d'un milieu naturel synonyme d'espace et de liberté. Coup de chance, c'est de Méditerranée dont il s'agit, et pas seulement d'un immense océan synonyme de misère, de drames et de tempêtes. Il est ici question d'une mer plaisir qui sait aussi raconter des histoires chargées de joie, de vie
tranquille et de bonheur. " 244 photographies dont 58 doubles-pages comblent nos yeux de cette richesse fabuleuse que constitue, pour les Marseillais, la mer à Marseille.

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