Francine n'a pas su, ou pas voulu, s'opposer à la volonté des ses parents. Pour elle, par son mariage forcé avec Joseph, ce sera une vie à Lyon, sans gloire, sans panache, perdue dans la grisaille de la quotidienneté, ne recevant qu'un écho lointain du monde qui bouge. Agathe, son amie, a choisi de vivre ce monde en pleine mutation. Elle a fui la province pour Paris, où les événements se font. À Gênes, en Italie, Edmondo participe d'une autre manière, moins personnelle, plus sociale. Syndicalisme, socialisme, face à la montée du fascisme. Trois lieux, trois styles de vie, modulant les personnalités, les sentiments, ponctués des grandes figures du début du siècle, Jaurès et Mussolini, des grandes inventions, le cinéma, l'automobile, l'aviation. Mais tous seront touchés par la guerre. Les personnages mènent des vies parallèles qui se rencontreront. "Les dieux familiers" est une vaste saga familiale. Qui sont-ils, ces ancêtres, aussi méconnus et inaccessibles que des dieux, et pourtant familiers ?

Les dieux familiers (1)

Les dieux familiers laissaient les héros en 1925. Clémy, Antonio, encore enfants, s'apercevaient. Quelles seraient les années à venir ? Les temps d'ailleurs, ce sont ceux du souvenir. 1945 - Francine, Agathe, Edmondo, ont vieilli. Les enfants ont grandi, ont essayé de faire leur vie dans ces années de tourmente. Clémy a fui sa mère, Antonio a tenté de retrouver la sienne. Agathe a enfin compris toute la futilité d'une vie sans amour. Et pourtant, tout ne s'est pas révélé aussi prometteur qu'en 1925. Leurs destinées ont suivi une courbe parallèle aux orages politiques. Tout est-il sans espoir ? Mais comment en sont-ils arrivés là ?

Les dieux familiers (2). Les temps d'ailleurs

Il y a celles que l'on voit en chandelles au coin des rues. Celles que l'on devine à travers les petites annonces. Celles qui se cachent pour n'apparaître que dans lès scandales divulgués par les médias. Pourquoi se prostituent-elles ? Combien sont-elles ? Combien gagnent-elles ? Qui sont leurs clients ? Et les proxénètes, ce sont vraiment de méchants garçons ? Ce pourrait être un roman, leur roman à elles. C'est leur réalité.

Prostitution : portes ouvertes

Jeune, belle, riche, Josepha Chauffour a tout pour devenir une ravissante bourgeoise lyonnaise, si ce n'est son refus de cette condition. L'amour, oui ; le mariage de raison, non. Première contestation de l'autorité paternelle. Un père adulé qui ne va pas tarder à basculer quand Josepha s'apercevra qu'il exploite les ouvriers de la soie. La découverte d'une corporation, celles des canuts ; d'un milieu fermé et bourgeois : les soyeux. Des grèves, des combats sanglants dans les rues de Lyon. Le premier mouvement ouvrier groupant plusieurs corporations. Josepha en fuite, seule, perdue. La ville aux mains du pouvoir ouvrier. Mathieu, un canut, un homme comme Josepha n'en a jamais vu dans les salons de son père. L'amour... L'amour ou le désir ? L'aime-t-il vraiment ou n'est-elle pour lui qu'un jouet merveilleux ? Des personnages secondaires captivants : Florent Servanti, le bourgeois déchu, aux idées libérales mais sans courage. Armande, la tante bannie de la famille, riche de souvenirs, animée d'une haine farouche. Josepha, seule face à son père, dans Lyon ayant retrouvé le calme et l'ordre, luttant à armes égales avec lui, poussée par le besoin de s'affirmer, de prouver qu'elle n'est pas un pion qu'on déplace au gré de ses intérêts. Confrontation de deux générations, amour, déception, luttes, sabotages, assassinats, événements historiques d'une grande importance pour le monde ouvrier. Une héroïne moderne dans un cadre historique. L'action se situe en 1831, lors des insurrections lyonnaises de novembre.

Les lauriers de la liberté

Yousouf éperonnait le cheval avec cruauté. Hue !... Dia !... Saute !... Cours !... Plus vite !... Vois, ils sont là, devant nous... 500 mètres... 300... Entends leurs cris, vois leurs burnous blancs flottant au vent, leurs moulinets sauvages, les turbans couronnant le teint basané. Il faut les massacrer tous. Vole, sale bourrique ! Avec la même tactique que les cavaliers arabes, il imposait à sa monture un mouvement tournant très rapide, se dérobant aux coups de l'ennemi, lui-même frappant sans cesse, et toujours avec succès. L'Algérie tout entière à conquérir avec cette armée française fraîchement débarquée à Sidi-Ferruch. L'ambition le poussait, toujours plus haut, en avant des autres, au-dessus de la mêlée. Cette liberté soudaine le grisait. N'avait-il pas quinze années d'esclavage à effacer ? Et ce souvenir lancinant à arracher à sa mémoire ?... Kaboura, la fille du bey... Deux mains chargées de bagues se nouent autour de sa nuque, l'attirent. Il résiste. Sa poitrine frôle deux seins ronds, aux mamelons provocants qui le taquinent, l'excitent... Kaboura... Irène... Émilie... Trois jalons féminins au cours de sa vie. Toujours il s'était distingué par son costume, par son aventure à peine imaginable, par son intelligence, par ses dons. Et pourtant, lui, l'ami de Bugeaud, le général apprécié du roi Louis-Philippe, du duc d'Aumale, mourrait seul... Seul face à lui-même. Un long tête-à-tête avec la mort qui lui permettait de s'interroger sur sa vie...

L'oriental

3 mai 1817... La calèche du roi Louis XVIII, tirée par huit chevaux blancs, entre dans Paris pavoisé pour accueillir son nouveau souverain. Napoléon, empereur des Français, a fui la France pour devenir le souverain d'opérette d'un royaume minuscule : l'île d'Elbe. Dans une France divisée, à la recherche de son chef dans une ambiance de complots, de trahison, de perquisitions de police, à travers la faune étrange et cupide du Palais-Royal, les fastueuses réceptions à l'hôtel Hamelin, Élise est une jeune fille de notre temps, bravant tout, même son amour, pour son idéal politique. Comme les jeunes filles de 1984, elle a son idole : l'Empereur.

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