L’Islam a marqué l’art mondial par ses splendides monuments érigés en Iran et en Asie centrale, en Afrique du Nord et en Espagne, en Irak, en Syrie et en Égypte. Un raffinement merveilleux que l’on retrouve dans la céramique, la calligraphie, les tapis ou encore le bois et l’ivoire.

L'art de l'Islam

La région iranienne (plus vaste que le territoire de l'État d'aujourd'hui) a connu depuis les temps les plus reculés une expérience culturelle extraordinaire. Son art a continuellement puisé à des sources hétérogènes et apparemment lointaines (le monde méditerranéen d'un côté, l'Inde et la Chine de l'autre, l'immense Asie centrale faisant le lien) pour les fondre en un langage nouveau et autonome destiné à servir de source d'inspiration pour d'autres cultures (Arménie, Georgie, Indes, pays du Levant, Samarkand, etc).

Cette continuité culturelle et artistique explique le parti inédit de cet ouvrage : embrasser en un livre unique l'époque préislamique (en ses trois plus importantes phases à partir du VIIe siècle av J.C : achéménide, parthe et sassanide) et l'époque islamique (du VIIIe siècle après J.C au XVIIIe siècle) qui connaît une de ces apogées à travers les canons « persans » et enregistre elle aussi des influences romaines, chinoises, mais se nourrit en permanence de la tradition perse comme d'un idéal.

Toutes les disciplines artistiques sont abordées, des grands reliefs monumentaux achéménides et sassanides (frise de Darios) à la céramique et à la célèbre miniature persane, sans oublier l'architecture, l'orfèvrerie et les arts du textile.

Iran, 2500 ans d'art perse

Tout d'abord l'ouvrage propose un ensemble de cartes pour saisir les fondements d'une géographie sur laquelle les Polo établiront leur itinéraire. Ainsi, trois phénomènes historiques successifs ont tracé les routes qui relièrent l'Orient à l'Occident : les grands pèlerinages bouddhiques, les circuits commerciaux par terre et par mer des marchands arabes et les itinéraires des diplomates européens. Les échanges ont été matérialisés dans le cadre de cet ouvrage par trois inventions majeures dues à la Chine : la soie, le papier et la porcelaine. Au cours du xiii e siècle, le commerce de Venise domine la Méditerranée. Simultanément l'Occident capétien s'éveille. A moins de dix kilomètres de Paris, la commune urbaine de Saint-Denis est en passe de devenir l'une des cités les plus dynamiques du royaume. Pour accréditer ces temps forts, vestiges monumentaux et objets de la vie urbaine voisinent avec des témoignages venus de Venise et de Constantinople. Les deux derniers chapitres sont consacrés à Marco Polo et à son livre. Ils fonctionnent comme une invitation à reprendre les routes d'Asie au-delà de Constantinople jusqu'à la cité du Grand Khan.

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