Homo divinans - L'impensé de la parole et de la mort

Si plusieurs soutiennent aujourd'hui que la notion d'éternité est disparue de la conscience postmoderne (et encore faudrait-il voir), il ne fait pas de doute qu'elle trouve à la Renaissance et à l'époque classique ses fondements les plus riches, théologiques, politiques et plus largement culturels. Ce numéro tente de saisir les différentes étapes qui ont permis de construire dans le discours et surtout par lui le concept d'éternité.

Études françaises. Volume 37, numéro 1, 2001 - La construction de l'éternité

L'hypothèse anthropogénétique ici proposée explore l'énigme postheideggérienne de la co-genèse de la parole et de la mort. Elle fonde sa légitimité sur l'élucidation réciproque de l'héritage de la métaphysique et du religieux (spécialement des monothéismes) dans l'horizon des données recueillies par la paléoanthropologie. Comment le (re)commencement peut-il donner lieu à une autre conception de la terre, de l'homme et de Dieu ? En quoi transcende-t-il la confrontation stérile entre "créationnisme" et "évolutionnisme" ? Pourquoi coïncide-t-il avec une réinterprétation originale du mythe adamique de la Chute ? Ce livre, qui porte sur la naissance de l'être parlant/conscient/moral que nous sommes, ne nous tourne pas seulement vers le passé : il fracture le tombeau vide des dieux (et de Dieu), il suscite une vision résurrectionnelle de la vie.

L'autre commencement - Archéologie du religieux immémorial

Cet ouvrage propose une remise en cause des fondements positivistes de l'anthropologie (Leroi, Gontran et Levi Strauss) et une relecture des moments fondateurs de la philosophie : Platon, Kant, Nietzsche et Heidegger. L'exégèse de certains textes de Baudelaire, de Mallarmé, de Proust et de Blanchot sur " Le regard d'Orphée " illustre finalement l'éclosion de " l'être comme langage ".

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