Lettres de Bretagne et d'ultimes chagrins

« Il planait comme un secret de famille au sein de la nôtre. Un secret pour personne, qui nÊ¼avait rien de déshonorant. Il lÊ¼était, pour moi, secret et déshonorant, vis-à-vis de ma mère qui ne lÊ¼évoquait pas, et de mon père, pourtant le premier concerné. Ils ne mÊ¼en entretinrent jamais, directement, lorsque je fus en âge de comprendre la situation. CÊ¼était à moi de la découvrir, mais je ne posais aucune question. » Ainsi commence la seconde partie, Secrets de famille, de ce livre. La première est consacrée aux établissements scolaires et colonies de vacances - ses « Universités », les nomme-t-il - que lÊ¼auteur a fréquentés pendant son enfance et son adolescence à Paris, en Bourgogne, en Bretagne. La figure dominante est celle de lÊ¼un de ses professeurs au collège, le poète alors réputé Maurice Fombeure, surnommé par les médias de lÊ¼époque « le garde-champêtre dÊ¼honneur de Saint-Germain-des-Prés. »

Secrets de famille

En quelques pages pleines d'humour et de tendresse, l'auteur brosse des portraits de personnages communs qu'il sait sortir de leur banalité pour en laisser un souvenir attendri et amusé.
Dans ces vingt-cinq évocations, on apprendra beaucoup sur un maître d'école, un libraire, un comédienne, sur des poètes et des écrivains, sur un monsieur Emile qui n'est autre que Zola, et sur la départementale 22 dont il nous ouvre le livre des richesses artistiques et historiques.

Aux vents bretons qui emportent

" Selon Paol Keineg, dans une lettre qu'il m'adressa, "tout le monde a connu le même Georges Perros". Chacun entretient cependant dans sa mémoire et dans son coeur un Perros qui ne ressemble à aucun autre, nous en avons la conviction. J'apporte ma vision de l'homme ordinaire tel que je l'ai côtoyé au cours des dernières années de sa vie, de 1969 à janvier 1978, période qui enrichit ma propre vie, au moins littéraire, sans que je ressentis cet enrichissement à l'époque. Le temps répare et traduit le sens de ce qui s'est écoulé. Il jaugeait, me semblait-il, la vie en spectateur plutôt qu'en acteur. Comme au café, il y préférait le comptoir aux chaises autour des tables ".

Au pays de Georges Perros

Il y a des amours dont on se remet mal : toute sa vie on claudiquera du coeur. Ne faisons pas mine d'aimer, l'amour pourrait à la longue faire semblant.

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