Jacques Bruyas sévit de nouveau. Après avoir imaginé un tueur à gages portant à une lettre près le nom de Marcel Proust, le voici qui dégaine sous le pseudonyme de Gustave Blaufert et qu'il " flingue " tous azimuts dans la banlieue lyonnaise et plus précisément villeurbannaise. Sales lambeaux est une " pochade " policière au vitriol réglant des comptes avec les politiques complaisants réélus à chaque scrutin sans pour autant faire quoi que ce soit pour les quartiers défavorisés. Un court récit cherchant à comprendre comment des extrémismes religieux peuvent trouver en ces espaces oubliés un terreau propice à leur prosélytisme et analysant enfin l'installation sournoise de la haine en le plus pacifiste des hommes quand cette haine n'est plus que l'expression d'un amour exacerbé de l'humanité. Villeurbanne est à feu et à sang dans ce bref récit qui souhaite sous la distinction de l'humour et de la moquerie amener chaque lecteur à voir différemment des zones négligées en déshérence urbaine. Sale temps pour un tueur devient sous cette petite musique singulière slanz tempo pour un thriller.

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