Hermine Venot-Focké est le chantre de la fidélité créatrice. Dans ce nouveau recueil, elle rend tout d'abord hommage aux poètes qui furent ses amis et qui ont quitté ce monde : Martin Saint-René, Jean-Michel Renaitour, Gaston Bourgeois, Bernard Aurore... Amitié mais aussi amour, celui de la vie en ses multiples manifestations : l'auteur puise, dans la Nature, une nouvelle jeunesse. Il reflète la splendeur du monde avec l'intensité, la vigueur et l'éclat d'un style qui nous emporte vers l'Infini. L'élan qui traverse ces poèmes, semblable à celui de l'arbre, du vent ou de la vague, nous permet d'espérer à notre tour et de saisir la beauté en mouvement dans un déferlement de couleurs et de rythmes. L'amour humain blessé par la mort, cet amour victorieux du temps est également une force bienfaisante dont la fécondité, en poésie, ne peut que susciter l'admiration. Ces harmonies où se retrouvent toutes les nuances du sentiment se prolongent en nous comme rumeur de mer au fond du souvenir. Le poète, toutefois, serait infidèle à l'existence s'il ne faisait briller des traits d'humour comme des rayons de soleil, en des vers qui expriment la vive gaieté de l'esprit français. Ce recueil est l'hymne d'une plénitude qui nous illumine.

Émotions et bagatelles

La tradition s'accorde avec les dictionnaires pour voir en l'élégie un « poème lyrique », dont le ton est le plus souvent tendre et triste » (Lexis). Ce que l'on ne dit pas, c'est que l'élégie, dont la prosodie peut être plus souple que celle des poèmes à forme fixe, requiert une maîtrise d'autant plus grande qu'elle est plus discrète. Il s'agit d'y suivre la sensibilité dans ses mouvements et non de l'y corseter. C'est alors que la sûreté du métier libère le poète au lieu de le contraindre, comme le démontre parfaitement ce nouveau recueil, dans lequel Hermine Venot-Focké semble maintenir - sans effort - le cours limpide de son lyrisme. L'équilibre de la forme et du fond, est ici pleinement assuré, car il est en vérité « vécu ». Le lecteur se laisse alors conduire par une évocation, qui a le pouvoir de l'universalité et qui l'atteint au cour sans artifice. L'émotion naît dans la douce clarté d'une pensée toujours élevée, à l'expression de sentiments dont la fraîcheur lamartinienne, et l'intacte vivacité, se confortent d'une éthique digne de Vigny.

Élégies et souvenirs

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Rose, ma belle amie

La tradition s'accorde avec les dictionnaires pour voir en l'élégie un « poème lyrique », dont le ton est le plus souvent tendre et triste » (Lexis). Ce que l'on ne dit pas, c'est que l'élégie, dont la prosodie peut être plus souple que celle des poèmes à forme fixe, requiert une maîtrise d'autant plus grande qu'elle est plus discrète. Il s'agit d'y suivre la sensibilité dans ses mouvements et non de l'y corseter. C'est alors que la sûreté du métier libère le poète au lieu de le contraindre, comme le démontre parfaitement ce nouveau recueil, dans lequel Hermine Venot-Focké semble maintenir - sans effort - le cours limpide de son lyrisme. L'équilibre de la forme et du fond, est ici pleinement assuré, car il est en vérité « vécu ». Le lecteur se laisse alors conduire par une évocation, qui a le pouvoir de l'universalité et qui l'atteint au coeur sans artifice. L'émotion naît dans la douce clarté d'une pensée toujours élevée, à l'expression de sentiments dont la fraîcheur lamartinienne, et l'intacte vivacité, se confortent d'une éthique digne de Vigny.

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