Les pathologies orbitaires sont tris variées, associant des atteintes inflammatoires, tumorales, congénitales... Certaines naissent dans l'orbite, certaines de zones proches, comme les sinus ou l'endocrine, certaines sont liées à des maladies générales qu'elles peuvent parfois révéler comme une hyperthyroïdie, une sarcoïdose, une tumeur primitive à distance... Elles mettent souvent en jeu le pronostic fonctionnel visuel et parfois le pronostic vital des patients. Leur diagnostic et leur prise en charge thérapeutique nécessitent souvent une concertation multidisciplinaire et l'avis d'autres spécialistes : ORL, neurochirurgiens, endocrinologues, médecins internistes, dermatologues ou encore hématologistes, mais tout ophtalmologiste doit être à même de les gérer. La chirurgie orbitaire est difficile, délicate, non dénuée de complications pouvant amener à la perte de la vision. Mais ce sont cette diversité et ces difficultés qui confèrent à l'orbite mute sa spécificité et mut son intérêt au sein de l'ophtalmologie. Devant un processus orbitaire quels diagnostics envisager ? , quels examens pratiquer ? , quelle imagerie demander ? , quand faut-il faire une biopsie ? , quels traitements proposer ? , quelle voie d'abord chirurgicale privilégier ? , autant de questions auxquelles ce rapport annuel des Sociétés d'Ophtalmologie de France 2018 tente de répondre, avec les spécialistes français de l'orbite, en s'appuyant sur les avancées réalisées dans la connaissance et la compréhension des mécanismes physiopathologiques, les moyens diagnostiques et la chirurgie.

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