Ils ne furent pas nombreux, les photographes amateurs qui, à la Belle Epoque, songèrent à immortaliser le quotidien de leurs contemporains ! Passionné de photographie instantanée, Joseph Apprin (1859-1908) ne va pas chercher loin ses sujets : il descend dans la rue et multiplie les clichés, avec la curiosité du spectateur enchanté d'être à pareille fête. L'activité grouillante des rues de Grenoble, mais aussi les charmes d'une campagne encore non urbanisée : Joseph Apprin nous propose une vision stupéfiante de l'agglomération grenobloise. De même, des rives du Drac au lac de Saint-Sixte, et des chemins de l'Oisans aux bourgs de Chartreuse, ses images de l'Isère nous happent littéralement. Lorsqu'il photographie le paysage, Joseph Apprin se montre imprégné de références picturales, mais il fait preuve d'une belle modernité lorsqu'il documente la vie de ses semblables. En présentant ici plus de 110 photographies légendées et documentées, cet ouvrage divulgue pour la première fois une oeuvre photographique entièrement inédite jusque-là. Un témoignage unique et précieux, qui renouvelle notre vision de la vie en Isère à l'orée du 20e siècle.

Le spectacle des rues & des chemins - Joseph Apprin, photographies 1890-1908

En 1863, Théodore Ravanat, peintre paysagiste grenoblois réputé, plante son chevalet à Proveysieux et commence une seconde carrière. Il est rejoint par d'autres amis artistes qui apprécient à leur tour les nombreux motifs que leur offre ce vallon de Chartreuse. Très vite, autour de Théodore et de ses proches, Aristide Albert, avocat et homme de lettres, et Albert Ravanat, libraire et amateur de patois dauphinois, se crée une colonie d'artistes qui aime à se retrouver le dimanche autour d'un repas animé à l'auberge des Grandzgousiers. L'élite grenobloise se déplace à son tour pour prendre le "bon air" et discuter des grandes idées du temps.
Cet ouvrage nous invite à découvrir l'histoire de ce foyer artistique et culturel renommé, à travers un parcours nourri de témoignages photographiques et un voyage artistique dans la peinture dauphinoise, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, autour de l'œuvre des peintres de Proveysieux.

Peintre(s) à Proveysieux - Exposition au musée de l'Ancien Evêché, 17 oct 2003 - 10 mai 2004

Des derniers chasseurs de rennes sur les hauteurs du Vercors durant la Préhistoire aux chevaliers-paysans de l'an Mil installés au bord du lac de Paladru, des Isérois des Lumières aux ouvriers du XXe siècle industriel, cet ouvrage raconte un fabuleux récit. Celui des femmes et des hommes qui ont écrit l'histoire de l'Isère et façonné ce territoire fait de montagnes et de vallées. Il invite le lecteur à la découverte des plus belles collections départementales, présentées dans les murs du musée de l'Ancien Evêché, ancien palais épiscopal dont la crypte conserve des vestiges archéologiques majeurs : le baptistère daté des premiers temps chrétiens. Richement illustré et très accessible, ce guide s'adresse à l'amateur comme au passionné d'histoire, Isérois ou visiteur de passage.

L'Isère en histoire - Préhistoire - XXe siècle

Il ne subsiste plus rien ou presque, aujourd'hui, du patrimoine des dauphins de Viennois, seigneurs médiévaux pourtant dynamiques et ambitieux. C'est pourquoi la découverte récente de la bague de Guigues VIII est une surprise de taille, et un émerveillement certain pour les amateurs d'art et d'histoire. Sans égale dans le patrimoine dauphinois, elle est également remarquable au sein des collections françaises. Si l'authenticité de l'objet peut encore être questionnée, le bijou ne se présente pas moins comme une réalisation typique du XIVe siècle occidental. Propriété d'un collectionneur britannique, elle est exposée au grand public pour la première fois en France. Cette chevalière d'exception nous invite à une lecture historique du Dauphiné médiéval, avant qu'il ne soit rattaché au royaume de France.

La mystérieuse bague du Dauphin Guigues VIII - Un joyau médiéval

Tout au long de sa vie, Robert Doisneau a eu l'occasion d'exercer ses talents dans les Alpes : tantôt "Parisien à la montagne", au ski à Megève dès 1936, en vacances à Laffrey en Isère, à Chamonix avec son ami Maurice Baquet ; tantôt photographe travaillant sur commande pour des publicités au col d'Izoard, pour des sujets de société en Autriche, et même pour des photos de mode en studio ; tantôt reporter-ethnologue quand il s'immerge dans le plus haut village d'Europe, à Saint-Véran, ou lorsqu'il suit une transhumance dans les Alpes du Sud... Qu'elle soit influencée par les contraintes matérielles, par le plaisir du vacancier, ou par la liberté de l'artiste, sa façon singulière de photographier les Alpes en révèle la géographie physique et humaine comme nulle autre. Le regard de Doisneau, attentif, concerné, poétique, facétieux, a dessiné une image de la montagne qui demeure indélébile.

Les Alpes de Doisneau

Dès son invention en 1839, la photographie a rencontré un succès public considérable, débordant vite le cadre du cénacle parisien pour toucher la province et notamment l'Isère. A Grenoble, Vienne ou encore Voiron, se développe, sous le Second Empire, une floraison d'ateliers photographiques, fréquentés par une bourgeoisie aisée venue se " faire tirer le portrait ". Mais la photographie iséroise se distingue surtout par la production de nombreuses vues de paysages, réalisées pour les premiers touristes fortunés, qui se rendent à la Grande Chartreuse, à Allevard, à Uriage ou en Oisans. Riche de plus de 200 reproductions de tirages originaux d'époque, légendées et documentées, Couleur Sépia constitue le tout premier travail d'envergure consacré aux débuts de la photographie en Isère.

Livres