Aucassin aime Nicolette. Nicolette aime Aucassin. Mais le fils du comte de Beaucaire ne peut épouser une captive sarrasine. Leur amour est si fort que même les murs de la tour où l’on a enfermé la belle ne peuvent séparer longtemps les deux amants. Car l’ingéniosité de Nicolette et la fidélité d’Aucassin auront raison du destin qui leur était tracé.

Aucassin et Nicolette

Aucassin et Nicolette is a medieval French chantefable, or combination of prose and verse (literally, a "sung story"), similar to a prosimetrum. It is the only known chantefable from what was once a very popular literary tradition, and it is from this work the term chantefable was coined in its concluding lines: "No cantefable prent fin" ("Our chantefable is drawing to a close"). Stylistically, the chantefable combines elements of the chanson de geste (e. g., The Song of Roland), lyric poems, and courtly novels-literary forms already well-established by the twelfth century. The work probably dates from the early 13th century, and is known from only one surviving manuscript dating from the later part of the century. The work's authorship is unknown. It is generally considered a roman d'adventure, or a romantic work of action and adventure.

Aucassin & Nicolette

Lorsque Aucassin entendit Nicolette dire qu'elle voulait s'en aller dans un autre pays, une profonde affliction envahit son âme : «Ma très douce amie, fait-il, vous ne partirez pas, car ce serait me tuer. Le premier qui vous verrait et qui en aurait la possibilité, vous enlèverait aussitôt et vous mettrait dans son lit, faisant de vous sa maîtresse. Et une fois que vous auriez couché dans le lit d'un autre homme que moi, n'allez pas vous imaginer que j'attendrais de trouver un couteau pour me poignarder et me tuer. (...) - Ah ! fait-elle, je ne crois pas que vous m'aimiez autant que vous le dites ; mais je vous aime plus que vous ne le faites. - Allons donc ! répond Aucassin, ma très douce amie, il n'est pas possible que vous m'aimiez autant que je vous aime. La femme ne peur aimer l'homme autant que l'homme aime la femme ; car l'amour de la femme réside dans son œil et tout au bout de son sein et tout au bout de son orteil, mais l'amour de l'homme est planté au fond de son cœur d'où il ne peut s'en aller.»

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