Présente dans tous les embranchements du règne animal, la fonction venimeuse apparaît sous des formes extrêmement diversifiées.
L'appareil inoculateur peut être oral, dérivé du tube digestif : les enzymes présents dans le venin assurent alors une véritable prédigestion ; il peut être terminal, dérivé de l'appareil génital, et destiné à la capture de proies; il peut encore se présenter comme une annexe de divers revêtements tégumentaires et assurer un rôle défensif. Il arrive enfin que l'appareil venimeux ne dérive d'aucun organe préexistant et se présente alors comme l'une de ces productions de la nature animale qui paraissent gratuites ou incongrues aux yeux du zoologiste. La diversité des toxines répond à celle des organes. Bien que ces toxines soient généralement de nature protéique, leur structure chimique varie considérablement d'un ordre à l'autre, voire d'une espèce à l'autre. Il en va de même de leur mode d'action et des stratégies d'attaque ou de défense qu'elles induisent. Cet ouvrage, rédigé par un groupe d'experts, traite de certains aspects physiologiques caractéristiques : glandes sécrétrices, appareil inoculateur, toxines et effets pathologiques. Ce document de référence, destiné à l'étudiant et au chercheur en zoologie ou en toxicologie, constitue une base de documentation sur une fonction des plus représentatives de la biodiversité animale. Un glossaire présente au biologiste non spécialiste du sujet traité les définitions spécifiques de ce champ d'étude.

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