Cet hommage consacré à Genevoix n'est pas une étude dans le sens où l'on l'entend habituellement. On trouvera surtout ici l'expression d'une profonde et affectueuse admiration et d'une déférente gratitude envers l'homme, l'ancien des Eparges dont toute l'existence, depuis les jours de feu d'août 1914, a été marquée de l'épreuve de la mort, de la souffrance et de la fraternité inachevée par l'hécatombe de ses jeunes camarades disparus alors qu'ils étaient débordants de vie et d'énergie. « On vous a tués et c'est le plus grand des crimes » écrit-il dans Ceux de 14. De ces épreuves il a fait surgir ce qui précisément nous fait davantage homme : ce par quoi on échappe à la mort et on rejoint l'éternité de notre destin : l'oeuvre d'art.

Hommage à Maurice Genevoix, 1890-1980

Qu'est-ce qu'un régicide ? Le fait d'assassiner un chef d'Etat, qu'il soit empereur, président, dictateur, führer, duce, consul, protecteur. Mais c'est aussi l'homme qui commet cet acte. Partant de cette double définition, Jacques Chabannes a tenté de reconstituer l'histoire des régicides à travers les âges et cela l'a conduit à un étrange et passionnant survol de l'histoire mondiale. D'une centaine d'attentats, réussis ou manqués, depuis l'assassinat d'Agamemnon par Clytemnestre jusqu'à celui de Kennedy, il se dégage deux catégories de fanatiques. Les régicides « mystiques », que symbolisent Judith et Brutus et qui, jusqu'à Oswald, ont tous les mêmes caractéristiques. Solitaires, insatisfaits, orgueilleux, il sont avides d'être célèbres et persuadés qu'ils ont une mission à accomplir : « religieuse », comme Ravaillac ou « anarchiste », comme Casério. Mais aussi - et ce sont les plus nombreux - les criminels de droit commun placés sur les marches du trône, à portée du pouvoir, ou des femmes séduites comme Clytemnestre, ou dévorées d'ambition comme Frédégonde ou Catherine II. Pour mener à bien cet ouvrage, il fallait allier à une inébranlable érudition et à une somme considérable de recherches la liberté d'expression qui rende un tel livre plaisant à lire. Or, Jacques Chabannes romancier vient ici en aide à Jacques Chabannes historien. Chacun de ses récits est un « portrait » authentique, un tableau rapide et vivant du temps et du milieu où le drame se déroule. Hallucinant défilé de visionnaires en tous genres, ramassis de damnés tendant les mains vers le sceptre ou le fauteuil du chef de l'Etat, tueurs sans scrupules ou empoisonneurs subtils, fanatiques délirants ou assassins méthodiques, telle est cette galerie de monstres (dont beaucoup s'avéreront par la suite excellents chefs d'Etat et bons pères de famille).

Les régicides

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

La glorieuse carrière de Simone Dolly

Dupont va tirer à nouveau, mais son revolver ne répond plus. Anita, qui s'est laissé tomber volontairement, rampe vers l'homme immobile et le saisit aux jambes. Il vacille. À ce Moment, une, puis deux balles claquent. Dupont chancelle, fait deux pas, Anita l'a lâché. Couverte de boue et de sang, elle demeure assise sur le ballast comme pétrifiée.

Piège au Mayol

Né de la mer et pour la mer, embarqué dès son enfance (au début de ce XVIe siècle qui répond si passionnément à l'appel du large) pour la grande aventure du Brésil, tour à tour mousse, matelot, lieutenant et capitaine, Jacques Cartier rêve, pendant vingt ans, de trouver, par la route de Terre-Neuve, le Passage vers les Indes et le fabuleux Cathay... et il découvre le Canada. S'il fut « le plus admirable marin de l'Histoire » depuis Ulysse, il fut également cet homme exemplaire qui, méprisant la brutalité et condamnant les persécutions, instaura la fraternisation avec les indigènes.

Jacques Cartier

Té héré neï au (je t'aime)

Amours sous la Révolution

Une étoile a disparu

Tous ceux qui ont connu Molière ont aimé ce bourreau de travail à la fois bienveillant, bon et généreux, cet écrivain de génie, modeste et timide. Sa vie privée était volontairement effacée ? En ce temps-là, aucun hebdomadaire ne racontait en détail les amours des vedettes. Pourtant on sait, par recoupements, à quel point son mariage fut un échec. On sait aussi, par La Grange, que Molière portait volontiers sur le théâtre les événements de sa vie. Ainsi tout naturellement, Armande, petite femme ambitieuse, d'un égoïsme innocent et forcené, bonne actrice, parfois spirituelle, parfois sotte, a-t-elle été le ferment de l'ouvre la plus importante de notre théâtre. Les pièces de Molière sont les étapes de son calvaire, c'est en suivant cette "ligne" que Jacques Chabannes a écrit ce livre bouleversant où il recrée avec puissance une époque et un "couple".

Mademoiselle Molière

Avec Thierry de Martel et Clovis Vincent, la neurochirurgie connaît, à partir de 1928, une envolée extrêmement brillante, mais restée malgré tout timide. C'est seulement à partir de 1950 que cette discipline rencontre un véritable essor et s'organise au sein des structures hospitalières des grandes villes, disséminées un peu partout en France. Au pays de Vercingétorix, c'est à peu de chose près à la même époque que la neurochirurgie s'installe au sein des hôpitaux de Clermont-Ferrand. Un service chirurgical y voit ainsi le jour. Des enseignants de valeur s'y impliquent et y ont laissé une trace indélébile de leur passage. Jacques Chabannes nous présente ici l'histoire de la période fondatrice de la neurochirurgie à Clermont-Ferrand, de ses acteurs principaux et essentiels, à travers l'étude d'archives extraordinaires, enrichies d'une iconographie personnelle très précieuse, mais aussi à travers le récit d'un témoignage unique, véritable morceau de vie qui ne manquera pas d'interpeller, puisque M. Chabannes a rencontré ces premiers chirurgiens, a été formé par eux et a contribué lui-même à l'essor de cette spécialité, tant sur un plan national qu'international. Xavier Riaud.

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