Il est indéniable que le jardin joue un rôle de premier plan dans la littérature médiévale. Lieu de la rencontre, de l'amour ou de l'aventure, il est aussi un lieu protégé ou les protagonistes aiment à s'ébattre et à se reposer. Lieu fermé, il est le réceptacle de la parole, du signe, du message. Il est dès lors logique que l'aménagement d'un tel espace soit de première importance. Mais cet espace est, en rapport avec la mentalité médiévale, polysémique. À la fois espace végétal, directement lié au monde sublunaire, il est aussi lieu symbolique, en osmose avec les représentations mythiques et les influences cosmiques. En d'autres termes, il est investi, en continu, d'une entité symbolique. La littérature médiévale, et en particulier la littérature courtoise rend compte de cet aspect multiforme et multi-signifiant du verger. À côté de listes de plantes, ornatio du jardin comme de l'écrit, le monde vivant du jardin, véritable microcosme a les yeux tournés vers un ailleurs que la poursuite du récit explicitera sur le plan imaginaire.

Vergers et jardins dans l’univers médiéval

Esotérisme et littérature - Etude de symbolique en littérature française et comparée du Moyen Age à nos jours

Babel à la Renaissance - Actes du XIe colloque international de la Société française d'étude du XVIe siècle

1492-1992 : il a fallu cet anniversaire de naissance pour qu'un colloque international soit voué à Marguerite de Navarre. En voici les Actes, une somme aussi cohérente que diverse, à l'image d'une oeuvre et d'un personnage également complexes. Marguerite en son temps, attentive aux jeux de la politique comme au renouveau de la spiritualité, Marguerite poète, Marguerite prosateur : d'une étude à l'autre on découvre une oeuvre, un destin et aussi une conscience, celle d'une femme généreuse, assurée que brillaient, dans les tumultes de la vie, les phares de la foi et de la pensée. C'est ici un livre à double face : ces très savantes approches d'une vie et d'une écriture forment enfin comme un "tombeau" à la mémoire de celle qui fut la très singulière, la très rare Marguerite des marguerites.

Marguerite de Navarre (1492-1992) - Volume 1 et 2

Il existe indéniablement des familles d'écrivains. Sciascia voulait appartenir à celle qui reconnaît en Voltaire, Diderot et Montesquieu ses fondateurs, à celle dont le projet est avant tout de plaire et de distraire. Il y est parvenu, et probablement au-delà de ses espérances. Mais il a atteint à une autre réussite : celle qui unit au plaisir d'écrire le désir de dénoncer dans le train du monde les abus de tout pouvoir. Le sage de Racalmuto, comme le patriarche de Ferney, est donc à lire, à relire, parce qu'il est d'abord libertaire, ironique et spirituel.

Leonardo Sciascia - Le gardien de mémoire

Prince des poètes scientifiques, Du Bartas (1544-1590) suscite une curiosité grandissante et renouvelée. Sacrifiant à la veine encyclopédique, à l'exemple du Ronsard des Hymnes, il est persuadé que la poésie s'accompagne de l'érudition, qu'elle a vocation de rendre compte des secrets du cosmos, des mille analogies du microcosme et des splendeurs du Très-Haut. Cette poésie, certes datée, reste toujours séduisante et moderne car elle témoigne d'un rêve de totalité autant qu'elle exprime les relations fondamentales que l'homme, jeté sur le théâtre du monde, entretient avec l'Histoire, la Nature et Dieu. Lire Du Bartas, c'est donc découvrir la beauté d'une poésie toute tournée vers la spiritualité.

Ses oeuvres

Ses derniers livres