La productivité de l'ensemble des industries manufacturières japonaises dépasse aujourd'hui largement celles des industries occidentales, alors qu'elle leur était très inférieure en 1970. Pour les auteurs, ce bond en avant est dû à une organisation supérieure. Alors que les entreprises occidentales sont restées largement tributaires du taylorisme, les japonaises ont adopté, à partir du premier choc pétrolier de 1973, un modèle d'organisation plus économe et plus efficace. Ce modèle avait été forgé chez Toyota à l'initiative d'un dirigeant de cette entreprise, M. Ohno, qui a montré qu'il était possible de fabriquer des produits industriels diversifiés en séries courtes plus économiquement que des produits standardisés en grandes séries. Les auteurs analysent en détail les principes directeurs et les caractéristiques de la nouvelle organisation de production "Juste à Temps" et montrent que celle-ci ne contient rien qui ne soit accessible au génie industriel occidental. La collection "Productivité de l'entreprise" présente des auteurs dont la caractéristique est d'être à la fois des théoriciens et des praticiens; le succès mondialement reconnu de Toyota qui a appliqué le premier le système de production "Juste à Temps", en est la preuve.

Produire Juste A Temps. Les Sources De La Productivite Industrielle Japonaise, 2eme Edition

« L'ouvrage de François Dalle et de Jean Bounine est consacré, plus encore qu'à l'organisation et à la vie de l'entreprise, à la vie des hommes dans l'entreprise. Il soulève des problèmes, propose des solutions, qui sont pour une large part indépendants de la propriété, privée ou non, du capital. Problème qu'une entreprise socialiste ne peut manquer de rencontrer et d'avoir à résoudre, tout autant qu'une entreprise privée. Problème de la source et surtout de l'exercice du pouvoir, de ses limites, de son contrôle par les travailleurs comme par la collectivité. Problèmes de hiérarchie, de responsabilité, d'information, de décision, qui sont sans doute les plus importants, les plus immédiatement et constamment vécus par chacun dans l'entreprise et auxquels les travailleurs accordent, avec raison, bien plus d'importance qu'à une « participation » purement pécuniaire. Le modèle taylorien d'organisation du travail a été, certes, depuis longtemps mis en cause. Mais la critique acérée, destructrice, qu'en propose ce livre, reflet d'une expérience étendue et réfléchie, aboutit à des propositions constructives et concrètes (le « Taylorisme à l'envers ») qui ne devront pas, ne pourront pas demeurer longtemps ignorées ou éludées. »

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