Si vous avez parcouru les routes du Québec cet été, vous avez certainement remarqué le florilège de bâtiments secondaires qui émaillent nos paysages ruraux : granges, étables, porcheries, hangars, fournils, silos, forges, fumoirs... De même, vous avez sûrement rencontré des croix de chemin, grottes, chapelles de procession et autres expressions d'une foi actuelle ou passée. De ces patrimoines, qu'on qualifie souvent de petits, on devrait surtout retenir le caractère essentiel. Ils participent à la spécificité de nos paysages, en plus de témoigner de modes de vie et de savoir-faire d'autrefois. Mais comme tous ne perçoivent pas l'importance de ces repères visuels et identitaires, nous avons décidé de l'exposer dans le dossier de notre numéro d'automne. Devant la disparition graduelle de ces éléments distinctifs, il devient urgent de susciter la volonté de les préserver.

Continuité. No. 146, Automne 2015 - La grandeur des petits patrimoines

Cet ouvrage présenté par l'Association des Amis de la Maison Ravier à l'occasion de l'exposition de Morestel du 6 juin au 1er octobre 2006, met en valeur le talent du peintre... Courant octobre sont prévues deux fois la même exposition, une semaine à Ste Foy lès Lyon et une semaine à Collonges au Mont d'Or.
Louis-Hilaire Carrand fut un paysagiste sincère qui a toujours aimé et su voir la nature sous ses perpétuels changements. Il cherche à représenter l'atmosphère et traduit les aspects les plus impalpables de la nature : l'eau mobile, la lumière diffuse, les brumes éphémères, les ciels argentés, les ombres rampantes, le jour voilé. Carrand, intuitif avant tout, a l'oeil du clair-obscur. Dans ses « intérieurs », nous retrouvons les mêmes effets lumineux venus des lampes et des fenêtres.
Tout au long de sa vie, il s'est appliqué à peindre sur le motif ce qu'il voyait et surtout ce qu'il sentait.

L. Carrand ; hommage 1821-1899

Il a su mettre en valeur les "choses" de la vie quotidienne en la matière même de sa peinture. Les sujets traités aussi humbles soient-ils n'échappent pas au regard de l'artiste ; ils semblent détenir un pouvoir mystérieux en mettant en avant leur sens caché. Son dessin comme sa peinture du réel et du symbolisme ont les mêmes exigences : la précision pour permettre la transcription du graphisme
et la représentation du volume pour donner aux compositions équilibre, harmonie et variétés des couleurs et des lignes. René CHANCRIN lui-même, ne disait-il pas : "N'oubliez pas, mes enfants, le trait est déjà un volume". Son travail d'après nature relève d'une minutie qui, selon Bonnard, confère un grand intérêt à des objets peu significatifs.

Ses oeuvres

Ses derniers livres