Les auteurs queyrassins ont laissé une oeuvre abondante, surtout si l'on rapporte le nombre de leurs écrits à la faiblesse de la population des sept communes historiques de la vallée du Queyras : moins de 7500 habitants en 1830-1840, à peine 4000 habitants en 1913. Leurs écrits, dont beaucoup sont restés à l'état de manuscrits, comprennent des journaux de famille ; des articles publiés dans des bulletins de sociétés savantes, dont la Société d'Etudes des Hautes-Alpes ou l'Académie delphinale ; des brochures publiées soit par une institution (le Syndicat d'Initiative du Queyras ou la Chambre de commerce de Marseille), soit à compte d'auteur ; des livres imprimés, pour beaucoup d'entre eux, à compte d'auteur. Des manuscrits inédits sont conservés par des familles Pour faire connaître ces auteurs – ils sont une quarantaine – et leur oeuvre, nous avons choisi de les présenter dans un ordre thématique, c'est-à-dire en fonction des contenus abordés dans leurs ouvrages, à savoir : l'histoire ; l'histoire et la religion ; la religion ; le bien commun (économie, développement) ; les travaux savants (médecine, philologie) ; la littérature proprement dite : poésie, essais, théâtre, nouvelles, contes et légendes...

Auteurs gueyrassins (1840-1940)

De l'amer - Actes de la Journée d'études "L'amer dans la littérature" (Pau, 26 janvier 2007)

On tenait autrefois, dans la commune de Molines-en-Queyras, un registre spécial qui avait pour titre Etat des viols ou transitons de la communauté de Molines, où les consuls avaient soin de faire inscrire tous les nouveaux chemins qu'on ouvrait et toutes les servitudes de passage auxquelles donnaient naissance les morcellements des propriétés. La plupart des propriétaires de Molines avaient chez eux une copie de ce registre et quelques-uns, plus soigneux ou plus instruits que les autres, prirent l'habitude d'y inscrire les principaux événements dont ils étaient les témoins ou qu'ils entendaient raconter. (..) Ces sortes de mémoires sont connus sous le nom de Transitons, à cause du registre qui les contient. Ils différent naturellement sur un certain nombre de points et ne remontent pas au-delà du XVIe siècle.

Les transitons du Queyras

Les premiers vinrent pour herboriser, pour la géologie ou pour s'imprégner de l'originalité du pays. D'autres ensuite s'essayèrent à d'audacieuses grimpades, vite appelées ascensions. Enfin, pour tous, ce fut la randonnée. Excursionnistes, alpinistes, touristes, ils ont découvert et décrit les vallées et les montagnes du Queyras. A partir de l'ensemble de textes présentés ici - dont certains sont oubliés, introuvables ou inédits en français - s'est construite notre vision moderne d'un singulier pays. L'ouvrage complète le panorama historique et littéraire commencé avec Le Queyras sous l'Ancien Régime et Voyageurs suisses et anglais en Queyras.

A la découverte des montagnes du Queyras - Premiers excursionnistes, premiers alpinistes, premiers touristes (1834-1914)

Propriétés de l'écriture

" Les savoirs positivistes font du Queyras une vallée repliée sur elle-même, longtemps dépourvue de routes carrossables, fermée aux innovations extérieures, dont les habitants, vivant en autarcie, répètent par " routine " des modes de production archaïques (..). Or, les arts et le patrimoine dévoilent un autre Queyras. Non seulement l'existence de ces paysans éleveurs ne se résume pas à la seule survie matérielle en haute altitude, mais encore elle est riche pour ce qui est de la spiritualité et même des goûts esthétiques. Le Queyras routinier et refermé sur lui-même des géographes, des économistes, des historiens, etc. est démenti par le corpus, à la fois divers, large et très varié, des modes de représentation et des images. " C'est cet autre Queyras au patrimoine riche – peinture, architecture, vitraux, théâtre etc. – que ce dictionnaire vous propose de découvrir.

Dictionnaire historique et culturel du Queyras

Texte inédit de 1860 de l'abbé Jacques Gondret (1819-1893) présenté et annoté par Jean-Gérard Lapacherie. " Si nous prenons plaisir à connaître des événements accomplis en des lieux que nous n'avons jamais visités, chez des peuples dont il ne reste plus que le nom, l'intérêt ne sera pas moindre pour nous quand il s'agira de faits qui ont eu pour théâtre le pays qui nous a donné le jour. (..) Après un aperçu topographique, ces mémoires s'occuperont de l'histoire religieuse de la vallée du Queyras : c'est l'objet du premier livre. Le second rapportera l'histoire politique et administrative, et le troisième fera connaître les usages locaux. "

Livres