Courant antisémite, néo-nazisme, en Allemagne fédérale ? Nul ne le sait, mais synagogues, cimetières se couvrent d'inscriptions injurieuses, et puis les meurtres commencent, et c'est aussitôt l'alerte générale, de Francfort à Bonn, en passant par le grand Quartier Général Interpol de Wiesbaden. Grenades incendiaires dans des cheminées, engins au propylène, prostituées fuyant de terreur du « Palmengarten », aux rives équivoques du Main, et puis une incroyable information : nouvel assassinat, mais cette fois à St. Jean-d'Acre, en Israël. La victime était, elle aussi, l'un des rares - très rares - rescapés d'un des plus abominables camps d'extermination de jadis. Au 32e étage de la tour Fiat, tous les terminaux grésillent, Rohde, Kolbert et May entament une nouvelle guerre, et de son côté l'ex-état-major de la mort décide une implacable offensive contre : L'AXE.

État-major de la mort contre l'Axe

Destination La Havane, 1340 « croisiéristes » de cinq Démocraties populaires se préparent à un fantastique voyage. On dit même que Fidel Castro les recevra... Étranges préparatifs de croisière : de Constantza, Prague, Berlin-Est, Budapest, Sofia, des armes arrivent discrètement qu'on dissimule à bord ; et pas n'importe quelles armes. Un tiers de ces singuliers voyageurs ne reviendra pas. Au retour de Cuba, le luxueux paquebot « démocratique » Varnost longe les côtes de Floride, et le beau voyage se termine en drame au milieu d'une mer infestée de requins, passerelle mitraillée, coursives bruyantes du tir implacable de vingt agents du Kgb ou assimilés, qui tirent comme dans une guerre civile. La plus grande « tentative de fuite » de toute l'histoire des Démocraties populaires, titrent les journaux. Dangereuse mission pour : L'AXE.

Croisière rouge

Après le drame évité de peu à la centrale nucléaire d'Harrisburg, d'un bout du monde à l'autre, de Windscale/Grande-Bretagne, à Tokairama au Japon, en passant par Springsfield/Colorado, on a besoin d'un nouveau matériau pour les pivots de pompes atomiques : le diamant. Passant des armes aux pierres industrielles, un prétendant à un trône européen prend la tête du véritable trafic planétaire d'urgence qui s'instaure. Las ! 8 millions de dollars, 27 000 carats de diamants « d'usine », que deux jeunes gens - appartenant également à une ex-famille royale - transportent, sont bloqués par la guerre aux confins de l'Ouganda, à la sortie du pays « livreur » : le Zaïre, dans un autre de ces insensés États qu'a créés la trop rapide décolonisation : le Rwanda. Plus de routes, plus d'avions, le canon qui tonne aux frontières. L'Axe part en campagne afin d'organiser le triple sauvetage, pour le compte d'une authentique Altesse royale. La guerre - et quelle guerre ! - qui sert de toile de fond à cet « Axe » exceptionnel, aucune agence de Presse ne l'a encore montrée et le roman a été écrit au retour d'un reportage sur place de Jean-Guyonne Roehmer et Claude Rank, lors des événements d'avril 1979.

Raid en Ouganda

D'une boutique luxueuse de Passy, à un bordel itinérant sur la grande voie autoroutière transamazonienne en construction, Véronique Hetter fait l'amère expérience du poids que peut exercer le passé sur une « suggestion » faite par les Services spéciaux. Six caravanes suivant sans cesse 1400 ouvriers, les dix-huit putains-pensionnaires loin d'imaginer qu'elles jouent indirectement un rôle dans le changement de main de milliers d'actions pétrolières, et surtout dans celui d'un étrange « centre de recherches » hollandais, implanté au bord d'un rio infesté de piranhas. L'AXE lui aussi suit les « trailers », boue, sang et mort dans les nuits chaudes d'Amazonie, avec, au bout, la descente en flammes de deux drapeaux un tant soit peu trop gênants.

Transamazonica

Qui d'entre nous se doute que le terrible « suicide auto-provoqué » de Guyana, il y a deux ans, n'était que la face émergée parmi cent, d'innombrables icebergs-scandales, que les États étouffent le plus souvent ? Les sectes sont connues. Les escrocs sont connus. L'immense stupidité humaine l'est tout autant. Un jour pourtant éclate l'énorme affaire des « Pourrissoirs ». De Wellington, en Nouvelle-Zélande, jusqu'à Sydney, à Canberra et Pago-Pago des Samoa, on murmure que des douzaines d'hommes d'affaires et des politiciens importants sont concernés, impliqués. Tout débuta par une étrange tragédie : 37 « asphyxiés par erreur » morts en 1979 à Nandi des îles Fidji, comme on mourait dans les wagons de 1944 transportant les détenus vers les camps d'extermination.

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