Ce récit révèle l'existence d'un bagne "secret" en France, entre 1962 et 1972. Le manuscrit rédigé au tout début des années 1970 est désormais conservé dans les collections des Archives départementales de la Savoie. Ce texte inédit suit le parcours étonnant d'un comédien, écrivain et dessinateur formé à l'Ecole supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, Arsène Altmeyer, qui connut la prison puis un camp de travaux forcés, le bagne d'Aiton, au moment des événements de Mai 68. Disparu durant des décennies, mais découvert par hasard en 2015, ce texte est commenté par l'historien Jean-Marc Villermet qui le présenta lors de la soutenance de sa thèse à l'Université Savoie Mont-Blanc. Sur les traces d'un ancien bagnard, ce livre fait référence à une page d'histoire méconnue, douloureuse et sensible de la France contemporaine, entre guerre d'Algérie et débuts chaotiques de la Ve République.

J'ai été disciplinaire au fort d'Aiton

En 1959, deux familles ont uni leurs efforts, leurs compétences, et une partie de leurs capitaux, pour fonder une entité nouvelle, l'entreprise Carrefour : les Defforey, originaires du monde de la terre, Lagnieu, une petite commune du département de l'Ain, et les Fournier, qui ont grandi à Annecy. De cette rencontre, est né le premier hypermarché de la planète, en 1963, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Son ouverture fut une réussite extraordinaire, à la base d'une véritable révolution dans notre société moderne. « Derrière cette révolution, nul ne l'ignore en Haute-Savoie, il y a un Annécien, disparu en 1985, un mercier de tradition, devenu dieu pour les uns et diable pour les autres : Marcel Fournier. (...) Jean Marc Villermet à rassemblé, de multiples témoignages et documents sur Marcel Fournier, ses amis, ses méthodes, ses coups de cour et de tête. Jamais il n'a visé à l'idéalisation mais, à la vérité, tellement plus solide et passionnante ». Pierre Soudan - Le Messager.

Au carrefour d'une révolution, la naissance de l'hypermarché, 1959-1963

Le monde de l'entreprise se soucie peu de son passé. En ce sens, l'étude de Jean-Marc Villermet, qui abolit les clivages entre l'historien et l'entrepreneur, est novatrice. Naissance de l'hypermarché est plus que le récit de la création de Carrefour, c'est aussi celui d'un couple d'aventuriers audacieux. Toute société porte en elle les germes de l'innovation. Encore faut-il des hommes lucides afin de leur donner corps. Le génie de Marcel Fournier et de Louis Defforey fut de créer un nouvel espace pour un nouveau mode de consommation. Bouleverser les habitudes et appliquer les techniques de vente américaines pour inventer l'hypermarché équivalait, dans les années soixante, à relever le défi de la modernité.

Naissance de l'hypermarché

Les pays de France et de Navarre abritent bien des trésors. Avec l'enthousiasme de leur jeunesse, trois frères, Bernard, Christian et Jean-Marc Villermet, originaires de Montsapey - la montagne des sapins - une contrée savoyarde d'altitude, racontent comment, depuis le Moyen Age, sur ces pentes alpines escarpées, avec courage, ténacité et ingéniosité, une communauté montagnarde originale s'est organisée autour de son édifice religieux, tout en le préservant des outrages du temps. Classé Monument historique par le ministère de la Culture et de la Communication, devenu un patrimoine national qui a bénéficié d'une ambitieuse restauration, le grand décor insoupçonné de l'église Saint-Barthélemy, imaginé par des artistes italiens de génie, inspire le visiteur. Ses peintures murales et son mobilier en bois suscitent intérêt, admiration, émotion, contribuant à un héritage artistique digne du " Maître du Ciel et de la Terre ". " Il n'est pas ici que la pierre, mais aussi la statuaire, le vitrail, la peinture, autres formes d'expression culturelle sublimées par l'architecture. Et puis aussi le chant et la musique qui, par la grâce du Festival Les Arts Jaillissants, viennent bercer l'ouvrage et lui donner sa plénitude de chef-d'œuvre humain et de sanctuaire divin." JEAN OFFREDO. Piémontais d'origine, Pierre Moretti choisit en 1891 de rejoindre Montsapey afin de se consacrer à une petite église des hauteurs de la Savoie. Sa virtuosité picturale, son art aguerri du trompe-l'œil, son talent à créer l'illusion éclatent aujourd'hui avec une intensité renouvelée, ravissant le regard de ceux qui viennent visiter l'édifice voulu par les chanoines de Sainte-Catherine. L'engagement exemplaire de Bernard, Christian et Jean-Marc Villermet pour mieux faire connaître Montsapey trouve, avec ce bel ouvrage, un nouveau relais. Au fil de ces pages, c'est l'esprit d'un lieu qui renaît, le ferment d'une communauté qui revit. Car on l'oublie trop souvent, rendre au patrimoine sa splendeur, ce n'est pas seulement prolonger la mémoire d'un pays. C'est initier de nouvelles solidarités, au service d'un enjeu culturel, économique et social porteur de sens pour toute une collectivité. MICHEL BARNIER

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