Depuis E. Bleuer, la schizophrénie demeure plurielle et le schizophrène garde sa singularité. La diversité des destins de nos patients déjoue souvent la sagacité de nos pronostics : stabilisation paisiblement déficitaire ou délire rebelle ? Reprise efficace des études ou suicide à 20 ans ? Chez un adolescent problématique, nous redoutons d'intervenir de façon trop tardive, ou au contraire prématurée. Nous ne pouvons que constater une grande inégalité devant les effets bénéfiques et indésirables des médicaments comme devant les psychothérapies. L'effervescence des recherches actuelles contribue-t-elle à mieux assurer notre démarche de diagnostic et de soins ou reste-t-elle un domaine ésotérique réservé à des spécialistes, sans conséquences concrètes ? Le présent ouvrage, coordonné par Christian Spadone, nous propose quelques unes des réflexions et des pistes les plus stimulantes d'aujourd'hui. Il a été rédigé par des cliniciens et des spécialistes des neurosciences venant de tous les horizons. Ce large panel d'auteurs reconnus témoigne de la pluralité des recherches psychiatriques en France.

Les schizophrénies - La prévention a-t-elle un sens dans la schizophrénie ?

Le concept de qualité de vie est l'objet d'un intérêt croissant en psychiatrie. En témoigne la multiplication des échelles destinées à en évaluer la teneur. Il est en effet de plus en plus nécessaire de prendre en compte l'appréciation du patient sur le vécu de son traitement et de sa maladie, car les critères habituels sur lesquels repose l'évaluation d'une prise en charge médicale ne sont plus suffisants à l'heure actuelle. Il est également aujourd'hui reconnu que l'évaluation de l'impact de la prise en charge médicale et/ou sociale des individus sur leur qualité de vie présente un grand intérêt dans l'aide à la décision   Les deux éminents spécialistes qui ont rédigé ce guide ont adopté une démarche très didactique : après l'histoire et la problématique du concept de qualité de vie et un essai de la définition qui peut en être donnée aujourd'hui, un chapitre est consacré à son évaluation : par qui ? comment ? et quand évaluer ?  Une place importante est ensuite accordée aux différents types d'instruments pouvant permettre cette évaluation par les acteurs de santé, les patients et la collectivité.   Une place importante est ensuite accordée aux différents types d'instruments pouvant permettre cette évaluation par les acteurs de santé, les patients et la Les deux derniers chapitres sont consacrés aux études de qualité de vie dans le domaine particulier de la schizophrénie, en ce qui concerne les services et les traitements, notamment l'utilisation des psychotropes.   La conclusion est un plaidoyer en faveur de ta redéfinition d'une stratégie dédiée précisément à la perception qu'ont les patients souffrant de schizophrénie de leur qualité de vie et en faveur également de la création de nouveaux instruments propres à la France et mieux adaptés à cette évaluation.

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