« L'ouvre de Rimbaud, fuyant toute postérité, a engagé plus que la poésie. Benjamin Fondane fut l'un des premiers à le noter : "Pour pouvoir persévérer dans son être, il a dû briser son ouvre, et le poète qui était en lui". L'expérience de l'écriture, épreuve de persévérance donc, s'est insensiblement substituée à une certaine pratique de la littérature, se heurtant ainsi aux idées reçues de l'esthétique et son incontournable morale. Soudain, la poésie dénonçait le confortable engourdissement des Lettres, détachait du marbre poli des temples, l'éclat barbare d'une pierre autrement solide. »

Essais sur Rimbaud

A travers des réminiscences littéraires, de Chateaubriand à Poe, des écrivains ou des artistes de Verdi à Tchekhov, à travers différents lieux, l'auteur trouve une inspiration qui lui fait écrire une série de vingt textes qui prennent appui sur un "prétexte" différent qu'il donne en épigraphe. Chacun développe une atmosphère, une situation particulière dans une ville ou un endroit chargé d'histoire ou de sens - mosaïque de styles et d'impressions où le lecteur navigue dans le fantastique ou l'érotisme, dans un tableau historique ou mythique dont la brièveté vient de l'intensité d'une écriture riche et maîtrisée, empreinte de sensualité.

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