Comme tous les ans, c'est la rentrée pour Vincent Sylvestre, chargé d'un cours sur l'histoire littéraire de la France des 19è et 20è siècles. À la différence que, cette fois, Vincent a décidé de mettre de l'ordre dans sa vie. Le jour, il sème la confusion dans la tête de ses étudiants en mêlan son propre destin à celui des écrivains au programme. Le soir, il fréquente les Narcomanes Anonymes. C'est là qu'il rencontre Robert Thompson, un perdant très abîmé, qui possède un étrange pouvoir d'attraction. Dans son sillage, Vincent va devenir le personnage d'une tout autre histoire, faite de déboires, de confessions, de splendeurs et de peines perdues.

Comme des sentinelles

Les sublimés raconte l'histoire d'une vengeance. Après dix ans d'absence, Vincent demande à son vieil ami Thomas d'héberger son frère Emmanuel, dont l'appartement vient d'être incendié. Reclus, Thomas s'est reconverti en conseiller pédagogique au collège où il a enseigné la littérature, alors que Vincent, devenu attaché de presse, bataille avec les remous politiques du projet de la Charte des valeurs québécoises. Quant à Emmanuel, mal en point, il se demande s'il parviendra à mener à bien son projet de livre généalogique avec le temps qu'il lui reste. Entre jeux de stratégie en temps réel et fléaux de légendes, Les sublimés sonde les espérances déçues d'une génération captive de l'Histoire, et nous entraîne sur les traces des ancêtres des frères Sylvestre sur le continent, depuis les premiers arrivants débarqués en Nouvelle-France.

Les sublimés

Le plus récent numéro de L'Inconvénient se penche sur « L'amitié au temps de Facebook » avec un dossier réunissant des essais d'Éric Dupont, de Jean-Philippe Martel, d'Étienne Savignac et d'Ugo Gilbert Tremblay. Cette édition comprend aussi un extrait du roman à paraître en avril de Nancy Huston et des poèmes inédits de Thomas Mainguy et d'Hélène Dorion. Côté peinture, Marie-Anne Letarte présente l'artiste Louis-Philippe Côté et côté critique, Michel Biron offre une fine analyse du roman L'année la plus longue de Daniel Grenier, Marie-Andrée Lamontagne recense la traduction française de The Infinite Jest de David Foster Wallace et David Dorais se penche sur le roman 2084 de Boualem Sansal. Les chroniques de Serge Bouchard, Geneviève Letarte, Olivier Maillart, Patrick Nicol, Georges Privet et Martin Winckler sont aussi au rendez-vous et, pour clore ce numéro en beauté, Mathieu Bélisle signe un billet amusant intitulé "Désolé pour les inconvénients".

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