Du global au local. Les économistes ne savent plus où donner la tête. Mais, sans aucun paradoxe, le territoire (le local) se définit en rapport au mondial ; l'économie mondiale, à son tour, est indissociable de la dynamique des économies locales. L'entreprise s'installe, tout au moins pour un temps, là où les coûts de production lui sont favorables et la demande solvable abondante. Le territoire - rempli d'hommes et de femmes à compétences et qualifications multiples, de capitaux, d'expériences et... de bonnes volontés - doit alors être attractif. Ce livre propose une méthode d'économie appliquée. La réponse à la question empirique sur la mobilité et la localisation des activités productives appelle au préalable une réflexion conceptuelle (sur la territorialité des acteurs économiques) et théorique (la spatialisation des approches conventionnalistes, institutionnalistes ou évolutionnistes). Il dresse d'abord un bilan des analyses économiques du déplacement des usines, depuis l'approche classique jusqu'à la nouvelle économie géographique, en les confrontant aux conceptualisations de l'espace, du temps et de l'acteur économique. Puis Jean-Pierre Chanteau définit - en prolongement des travaux sur la connaissance, l'information ou l'intelligence, et en s'appuyant sur l'apport d'autres disciplines (géographie, sociologie, sciences cognitives...) - comment l'acteur économique s'empreigne de son milieu pour résoudre au présent un problème futur tel qu'il se le représente. Il est ainsi guidé par sa "rationalité située", faite de ses représentations sociales et de sa territorialité. Le dernier chapitre fournit une application empirique : les délocalisations et les déplacements d'entreprises en France, et plus particulièrement, en Rhône-Alpes. A partir de là, l'auteur remet en cause certains discours alarmistes sur l'étranger qui menace nos sites et nos emplois.

L'entreprise nomade. Localisation et mobilité des activités productives

Le travail salarié est-il en vole de disparition ?...
Chômage, précarité, travail indépendant, monoentreprises,... pour nombre d'économistes libéraux la société de demain sera une société d'entrepreneurs. Mais cette réhabilitation médiatisée de l'individu dans la production est Lin leurre. En période d'incertitude économique aiguë, l'adaptation de l'entreprise à l'évolution de la demande exige l'utilisation flexible du travail, où les individus sont polyvalents et disponibles à tout moment.
Le salariat a été à tort considéré, lors de la période euphorique des Trente Glorieuses, comme synonyme de stabilité et de réussite sociale. La crise du modèle d'après-guerre érode le travail salarié. Les friches salariales l'attestent : les mesures d'aménagement du temps de travail, l'individualisation de la rémunération ou encore la délocalisation de la production rendent le travail plus malléable, mieux maîtrisable, moins cher. Des réservoirs de travail Superflu, exploitables à tout moment, se sont constitués à coups de mesures de libéralisation et de déréglementation des marchés.
Ce numéro d'Innovations présente aussi un débat important sur les défis stratégiques et politiques de l'intelligence économique dans un contexte de forte concurrence.

Innovations N° 10/1999/2

Ce livre présente l'état de la recherche sur des questions-clés posées par la RSE : quelles finalités de l'entreprise ? Quelles conceptions de la RSE ? Quel rôle du droit ? Quel rapport entre compétitivité et RSE ? Destiné aux acteurs de l'entreprise, c'est aussi un outil de travail utile aux étudiants et chercheurs.

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