On comprendra en lisant ce livre que l'idéologie innéiste de la sociobiologie humaine, aux accents inévitablement inégalitaires et racistes, est interdite par les sciences mêmes que cette « discipline » prétend intégrer. Mais disqualifier scientifiquement l'hypothèse centrale de cette théorie - l'aptitude des gènes à déterminer le jeu complexe des relations sociales, et à en fournir la clé - n'est assurément pas tout ce à quoi des scientifiques peuvent aujourd'hui aspirer. Il faut en outre, dès cette tache accomplie, en vulgariser l'explication, de manière à combattre l'emprise d'un fascisme théorique - celui, notamment, de la « nouvelle droite » - dont l'actuelle « sociobiologie », relayée par un certain journalisme, constitue, en remplacement du vieux « darwinisme social » et suivant la même stratégie, l'idéologie de soutien Première réfutation pluridisciplinaire des fondements de cette idéologie de crise, ce livre dont les enjeux contemporains sont considérables - l'interprétation du darwinisme, sa lecture marxiste hier et aujourd'hui, les rapports de la science et de l'idéologie, les limites de la génétique, les sciences de l'homme dans leurs relations aux sciences de la nature, le couple nature culture ou nature/société -, a choisi d'exister en vue de cette action.

Misère de la sociobiologie

Atlas of amphibians and reptiles in Europe

Le geste humain, sous ses formes complexes, est un attribut propre à l'être humain. Il est à la fois manipulation du monde extérieur et source de la communication entre individus. Cependant, il résulte de la longue histoire évolutive des vertébrés, celle du mécanisme associant muscles et squelette et qui est mis au service d'une complexité croissante des circuits neuronaux. Le geste est un sous-produit du plan général des vertébrés terrestres et de leurs modalités locomotrices. L'ouvrage retrace les grandes étapes de cette évolution et les agents structuraux de l'organisme mis en ?uvre. La main, souvent sacralisée, vient en réalité de très loin. Les divers aspects du geste sont envisagés au cours de l'histoire de l'être humain, de son rôle dans la vie sociale jusqu'à la création artistique.

Histoire naturelle du geste

Le passage à la vie terrestre est un des événements clé de l'évolution des Tétrapodes qui semble s'être produit à plusieurs reprises au Carbonifère. Les pressions sélectives que les premiers vertébrés amphibies ou terrestres ont dû subir face aux contraintes du nouvel environnement terrestre ont conduit à des changements majeurs quant à leurs structures, leurs actions et leurs stratégies locomotrices. Pour discuter la question " comment les vertébrés ont-ils gagné le milieu terrestre ? " ce volume propose une approche comparative de la locomotion, des structures au contrôle moteur chez les vertébrés actuels et fossiles. Il intègre des travaux issus de différentes disciplines telles la morphologie, la paléontologie, la physiologie, la biomécanique, l'écologie comportementale et la neurobiologie. Le premier article décrit l'évolution des idées et des hypothèses proposées sur ce passage à la vie terrestre. Les deux suivants s'intéressent aux structures du système locomoteur et proposent des scénarios sur leur évolution en lien avec ce passage. Seules les connaissances des groupes actuels permettent d'évaluer les stratégies locomotrices et le contrôle moteur des vertébrés lors de ce passage à la vie terrestre. Les trois derniers articles résument, au sein d'une approche comparative, ces stratégies chez des vertébrés qui occupent le milieu terrestre de manière transitoire ou y vivent de manière permanente.

How vertebrates moved onto land

Les lézards de Guyane

Dans les années 1970, organiser une mission scientifique d'inventaire dans les forêts de Guyane et de Colombie relevait autant de l'aventure que du besoin de répondre à un vide dans nos connaissances de ces écosystèmes. Les concepts scientifiques avaient beaucoup changé depuis les voyages de découvertes du passé ; en revanche, les moyens techniques étaient restés à peu près les mêmes. Les auteurs relatent comment, il y a cinquante ans, ils ont entraîné des équipes bigarrées d'hommes aguerris à la vie en forêt avec pour seul but de découvrir et de décrire une nature pleine d'inconnu et de surprises. Parcourant des zones réputées hostiles, c'est avec humour qu'ils font partager cette alternance de fatigue et d'enthousiasme qui caractérisait ces longs séjours d'isolement sans espoir d'assistance.

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