Archives éphémères : lignes de faite ; nos infinis commencements ; limites improbables

Yves Mairot, du visible à l'invisible

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

La perpétuelle illusion

Comme de nombreux villages du Bas-Vivarais, Vesseaux s'est développé, au Moyen Age, autour de son église paroissiale et d'un prieuré fondé par les moines bénédictins.
Ce sera le début d'une prospérité économique qui fit du prieur le maître des lieux et suscita la jalousie des seigneurs de Boulogne soucieux de reconquérir leurs droits féodaux. 
C'est au cours des guerres de religion, que Vesseaux devint un village huguenot.
C'est cette histoire mouvementée que raconte ce livre sans oublier l'étude détaillée de son église, construite à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle à l'initiative des moines. Elle est un bel exemple de l'architecture romane bénédictine en Bas-Vivarais, avec sa nef en berceau, ses arcades en plein cintre et son portail orné de sculptures.
A travers tous les aspects : géographique, géologique, archéologique,  cet ouvrage nous fait revivre 1000 ans d'histoire politique, religieuse et artistique.
En se laissant guider par l'écriture nuancée des auteurs, qui ont su mettre toutes leurs connaissances de spécialistes à la portée de tous, l'amateur d'histoire locale, les habitants de Vesseaux à la recherche d'un passé ou le touriste de passage auront leur curiosité satisfaite et redécouvriront combien le passé est resté étonnamment présent.
Ce livre, remarquable par la richesse de sa documentation et de ses analyses, apporte une précieuse contribution à la connaissance de notre patrimoine.

Un village du Bas-Vivarais ; Vesseaux, église Saint-Pierre-aux-Liens et prieuré de la Chaise-Dieu

L'ombre crédule

Notre-Dame de Nieigles, église romane et lieu de pèlerinage

Depuis longtemps déjà un livre sur Henri Goetz était devenu nécessaire. Depuis longtemps, il se faisait attendre ou désirer. L'ouvrage que nous publions aujourd'hui tente, du moins en partie, de combler cette lacune, de réparer cet oubli. Tout d'abord, parce qu'il présente, pour la première fois une vue d'ensemble de l'œuvre de Henri Goetz, ensuite parce qu'il permet d'en mieux mesurer l'ampleur et de comprendre la place qu'elle occupe dans notre XXe siècle, enfin, parce qu'il situe Henri Goetz par rapport à ceux dont il fut l'ami - Picabia, Picasso, Kandinsky, Arp, Brancusi, Villon -, le compagnon de route - Hartung, Domela, Dominguez, Vulliamy, Vieira da Silva -, l'aîné - Soulages, Zao Wou-Ki, Ubac -, ou simplement le contemporain - Clavé, Manessier et Bazaine.
Connu de tous comme graveur, ne serait-ce qu'à cause de son invention du procédé de la gravure au carborundum, Henri Goetz l'était beaucoup moins en tant que peintre, comme si cette renommée avait en quelque sorte, occulté sa peinture. Son œuvre peint, pourtant considérable, très apprécié et maintenant largement diffusé, n'avait pourtant pas encore reçu la consécration du grand public. Ce livre voudrait y contribuer.
" Goetz a inventé un espace. Le sien. A sa manière. Non pas l'espace visible, mais l'espace invisible, ou plutôt ce que nous ne percevons pas et qu'il a vu poétiquement, pour nous, avant nous. En effet, regarder aujourd'hui un tableau de Henri Goetz, c'est entrer dans un espace dans lequel des formes libres, aux contours inconnus, rondes, plates et flagellées, toujours en mouvement, évoluent simultanément dans le vide qui semble les porter, et suivent, avec fantaisie, l'attraction universelle ", écrit Jean-Pierre Geay en préface à un catalogue des œuvres de Henri Goetz. C'est justement à l'histoire de la genèse et des transformations de cet espace plastique que nous invite Jean-Pierre Geay, à travers les différentes périodes qui jalonnent son œuvre.
Pour éclairer son propos, nous avons, dans cet ouvrage, fait alterner les reproductions in-texte et hors-texte, ces dernières accompagnées de citations qui en constituent la légende ou le commentaire. Ces extraits du texte, outre qu'ils tissent une trame narrative entre les œuvres, donnent également un abrégé de l'esthétique de Henri Goetz.
Auteur déjà de plusieurs textes sur l'œuvre de Henri Goetz, notamment : L'Alphabet de Henri Goetz (1986), L'Invisible Demeure (1987), Mutations (1989) et de nombreux ouvrages en collaboration avec lui, Jean-Pierre Geay, au cours des sept chapitres qui suivent l'évolution chronologique du peintre, analyse les modifications de son langage pictural et élucide les rapports de Henri Goetz avec la peinture européenne qu'il découvre à son arrivée en France, avec le milieu surréaliste et avec l'abstraction, dans le souci constant de ne jamais séparer l'œuvre de son contexte.

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